L'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) se félicite de cette ratification qui est le fruit d'un long combat mené par le mouvement féministe depuis plus d'une décennie. Dans un communiqué, l'ADFM considère que cette ratification «est une avancée considérable vers le renforcement des pratiques conventionnelles du pays en matière de protection des droits des femmes et un reflet de la volonté du Maroc à honorer ses engagements». L'association a d'ailleurs salué la publication, dans le B.O du 17 août 2015, des projets de lois relatifs à l'adhésion du Maroc d'une part à la (CEDAW), et d'autre part au protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIRDCP). Rappelons que ces deux protocoles avaient été adoptés par la chambre des représentants, le 7 juillet 2015. L'ADFM appelle à présent le gouvernement à accélérer le dépôt des instruments d'adhésion auprès du secrétaire général des Nations Unies. Celle-ci estime qu'il faut retirer les déclarations interprétatives au sujet de certaines dispositions de la CEDAW, notamment celle portant sur l'article II et celle exprimée au sujet du quatrième alinéa de l'article XV. Le gouvernement devra également mettre en place des mécanismes pour dynamiser ce processus. Dans son communiqué, l'ADFM rappelle que l'adhésion concrète et effective au protocole facultatif est impérative pour réussir le chantier de réformes juridiques et institutionnelles en matière d'élimination de toutes les formes de discrimination et de violence à l'égard des femmes.