Bon point pour Fathallah Oualalou qui a réussi à décrocher un emprunt de 400 millions d'Euros sur le marché obligataire international à un taux préférentiel de 5,24%. Sans garantie. L'argentier du Royaume s'est réjoui de cette opération qu'il interprète comme un signe de confiance des bailleurs de fonds envers le Maroc. Bon point pour Fathallah Oualalou qui a réussi à décrocher un emprunt de 400 millions d'Euros sur le marché obligataire international à un taux préférentiel de 5,24%. Sans garantie. L'argentier du Royaume s'est réjoui de cette opération qu'il interprète comme un signe de confiance des bailleurs de fonds envers le Maroc. Cet argent n'est pas destiné à financer des projets locaux mais à régler une partie de la dette extérieure du Royaume contractée auprès la banque islamique de développement (BID) et la banque africaine de développement (BAD) à un taux de 8 à 9% . Plus de trois points de moins sont ainsi gagnés. Ce qui fait économiser aux caisses de l'État la bagatelle de 40 millions de Dollars. Une telle opération procède d'un souci de gestion active et intelligente de la dette extérieure du Maroc estimée à quelque 14 milliards de dollars et dont le service annuel pèse de tout son poids sur le budget de l'État. L'initiative Oualalou montre que le Maroc jouit d'une assez bonne perception sur le marché financier international. Le ministre de l'Économie et des Finances peut de ce fait s'appuyer sur cet indice de confiance pour décrocher des emprunts à taux réduit qu'il s'agirait cette fois-ci d'injecter à bon escient dans le circuit économique national. La conjoncture est d'autant plus propice que le Maroc est désireux d'organiser sur son sol la coupe du monde 2010. Un pays qui veut relever ce beau défi et jouer dans la cour des grands a vocation à ouvrir dès maintenant de gigantesques chantiers tous azimuts. En plus des stades, il faut un réseau routier et autoroutier qui tiennent la route, une infrastructure hôtelière et touristique en nombre suffisant et divers projets dans les domaines des loisirs et de la restauration…. Une coupe du monde, qui est avant tout une fête planétaire où les spectateurs joignent l'utile à l'agréable, nécessite pour le pays qui l'organise d'être prêt sur tous les plans. En un mot, le Maroc est appelé dans la belle perspective footbalistique de 2010 d'anticiper en se lançant résolument dans une entreprise de construction et de mise à niveau qui soient à la hauteur de ses ambitions internationales. L'avenir se prépare aujourd'hui. Une telle dynamique aux effets d'entraînements considérables sur l'ensemble des secteurs d'activité ne peut être créée que par des prêts extérieurs. Il ne faut pas avoir peur de s'endetter davantage pour une affaire qui pourrait déterminer le développement socio-économique du pays. Et puis, comme l'argent appelle l'argent, le Royaume, s'il obtient l'organisation du mondial, récoltera au-delà de 2010 les bénéfices des investissements qu'il aura engagés aujourd'hui. Il ne suffit pas de vouloir organiser la coupe du monde pour que ce “rêve d'une nation“ se réalise. Encore faut-il entrer dans le match armé des atouts nécessaires. Fathallah Oulalou a fait gagner au budget de l'État la somme de 40 millions de Dollars. C'est peu à l'échelle d'un État. Mais une candidature à la coupe du monde bien mitonnée et décrochée n'a pas de prix.