Pour l'heure, près de 20 projets d'entrepreneurs marocains vont bénéficier de la ligne de crédits italienne. Une somme de 150 millions de DH débloqués. L'octroi de la ligne italienne destinée aux petites et moyennes entreprises marocaines entre dans le cadre d'un programme intégré de support au secteur privé national. C'est dans cet esprit que la responsable du département de la coopération italien, en la personne de Sérena Massimi a dressé un compte rendu. L'événement s'est déroulé récemment à Casablanca, par le comité des opérateurs italiens au Maroc (COIM) et la chambre de commerce italienne au Maroc (CCIM). Le thème des débats a porté sur «Maroc et Italie, ensemble pour la mise à niveau de l'entreprise». C'est à cette occasion que Mme Massini a rappelé le contenu de cette démarche. Elle vise à la fourniture d'une aide destinée à mettre à niveau et à structure le secteur privé marocain, et notamment les petites unités économiques. Le volet d'assistance technique est confié à une cellule de promotion des investissements (UPI), qui est abritée par l'Office marocain pour le développement industriel (ODI). Quant au volet d'assistance financière, sa gestion est également confiée à cette unité. Ce sont près de 150 millions de DH que le gouvernement italien a octroyé au Maroc. Les crédits de cette ligne sont assortis de taux d'intérêt qui s'élève à 5,25% hors taxe. La durée de remboursement s'étale sur une période de sept années et un état de grâce juridique de trois années. Sa prorogation est négociable auprès des établissements bancaires contractants. Ce programme vise les petites entreprises marocaines privées. La fiche signalétique stipule : «toute entreprise gérée directement par des personnes physiques, qui sont les propriétaires, copropriétaire ou actionnaires, dont le capital n'est pas détenu directement ou indirectement à plus de 25% par une personne morale ou un fonds collectif d'investissement». En matière d'effectifs, l'unité ne doit pas dépasser les 200 personnes à emplois permanents. Le chiffre d'affaires annuel hors taxes enregistré lors des derniers exercices sociaux ne doit pas excéder les 75 millions de DH. Et le total du bilan annuel doit être inférieur ou égal à 50 millions de DH. Le rôle de l'UPI ne se limite pas uniquement à la gestion des fonds, les experts de la cellule aident les entrepreneurs à définir leurs projets et leurs montages financiers, afin de les conseiller dans le choix des formes de financement. De même, elle intervient dans la rencontre entre de potentiels partenaires commerciaux et industriels nationaux ou étrangers. «La ligne de crédit, financée par le département de coopération, est strictement réservée aux entreprises ayant conçu des projets créateurs d'emploi et dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 75 millions de DH» a souligné Mme Massimi. L'UPI a pris contact avec près de 200 PME/PMI et a reçu une trentaine de demandes de financement, dont 20 projets sont en cours de validation, ce qui représente 18% du montant global, soit 3 millions d'euros.