L'industrie pharmaceutique marocaine reste une des branches d'activités des plus concentrées. Le réseau de distribution s'étend particulièrement sur l'axe Casablanca-Rabat. Plus de 180 millions d'unités produites dans 22 sites, un chiffre d'affaires global de plus de 4 milliards de DH, des investissements réguliers qui ont dépassé les 1,2 milliards de DH entre 1995 et 2000 et près de 6000 emplois directs avec un taux d'encadrement de 20%. De plus 18 des 22 laboratoires sont situés dans le Grand Casablanca, 3 unités de production installées dans la région de la capitale administrative du pays et une autre dans celle d'El Jadida. Ce sont les derniers chiffres enregistrés au terme de l'année 2000, centralisés par l'association marocaine de l'industrie pharmaceutique (AMIP). Elle relève également que le marché pharmaceutique national connaît des soubresauts en raison notamment de la faiblesse de la consommation locale. En effet, les chiffres en témoignent. A dater de 1990, l'AMIP enregistre une consommation moyenne par habitant et par an qui a très peu varié. Elle est passée de 120 DH à 180 DH en 1997, aujourd'hui l'évolution n'est guère palpable. Comment se traduit sur le plan pratique la distribution des médicaments ? De même source, on apprend qu'elle se réalise dans un premier temps, à travers des laboratoires de fabricants de produits finis. Ensuite, elle atteint le circuit des grossistes, appelées aussi répartiteurs et par la suite des détaillants qui sont les pharmaciens d'officine. Côté répartition chiffrée. Le pays compte 32 grossistes et 4744 pharmaciens depuis 1999. Cette démarche concerne près des 90% de produits qui arrivent au consommateur. Cette chaîne peut amener à être détournée, lorsque les laboratoires fournissent directement près de 10% des produits aux pharmacies. La même proportion est livrée aux cliniques semi-publiques et aux hôpitaux, indique-t-on de même source. Quel est le profil du consommateur marocain qui se dégage ? Il semble d'après les statistiques de l'association, selon les classes thérapeutiques, que les produits destinés à l'appareil digestif (21,84%) occupent le premier rang. Viennent ensuite dans le même rang, les médicaments qui soulagent les pathologies du métabolisme, du système nerveux et de l'appareil respiratoire. Avec 12% des parts de marché, les médicaments anti-infectieux, arrivent en deuxième position. Le constat émis par l'AMIP se résume au fait que : « la structure de la consommation montre que l'ensemble de classes thérapeutiques sont couvertes par l'offre locale».