Le ministre de l'Intérieur, Al Mustapha Sahel, s'est réuni, lundi à Madrid, avec son homologue espagnol, José Antonio Alonso Suarez. Le volet sécuritaire s'est taillé la part du lion dans cette réunion à laquelle a pris part une importante délégation marocaine. La visite à Madrid du ministre marocain de l'Intérieur confirme l'embellie des relations entre le Maroc et l'Espagne. Un communiqué a été rendu public à l'issue de la rencontre, lundi, entre El Mustapha Sahel et son homologue espagnol, José Antonio Alonso Suarez. Ce communiqué indique que la réunion «s'est déroulée dans une ambiance empreinte de franchise et d'amitié». Le ministre marocain de l'Intérieur était accompagné d'une délégation de haut niveau qui se compose, notamment de Zoulikha, Nasri, conseiller de SM le Roi. La rencontre de lundi intervient peu de temps après la visite du chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero au Maroc. Elle détaille les grandes lignes de la nouvelle coopération maroco-espagnole. Au menu des discussions, la lutte contre le terrorisme qui a particulièrement intéressé la presse espagnole. Le quotidien catalan «La Vanguardia» a publié un article dans son édition du mardi intitulé «L'Espagne et le Maroc d'accord pour améliorer l'échange d'informations sur le terrorisme». Le quotidien «ABC» cite de son côté les propos du ministre espagnol de l'Intérieur, qui a affirmé que l'échange d'informations sur le terrorisme sera accompagné de la mise en place de moyens opérationnels. Le volet sécuritaire de la réunion de lundi a concerné également la lutte contre le trafic des stupéfiants. Il a été décidé à ce sujet de la tenue d'une réunion prochainement au Maroc, en vue de finaliser les modalités opérationnelles de coopération policière dans ce domaine. A signaler que le général Hamidou Laânigri, directeur général de la Sûreté nationale, faisait partie de la délégation marocaine qui s'est rendue à Madrid. Ce qui donne une idée de l'opérationnalité des échanges d'informations entre les deux pays et de la collaboration de leurs services. D'ailleurs, des unités mixtes seront mises en place pour contrôler les déplacements des immigrés clandestins. La coopération migratoire entre les deux parties prend en effet un nouvel élan avec la mise en place d'unités maroco-espagnoles, aussi bien au sud qu'au nord de la rive méditerranéenne. Au demeurant, l'Espagne s'est engagée à intervenir auprès de l'Union européenne pour renforcer le système de contrôle des frontières marocaines, à travers des programmes d'assistance technique et financière. Le transit par l'Espagne des Marocains résidant à l'étranger (MRE) a également occupé une large place dans les discussions des deux parties. Durant l'opération Transit-2003, plus de 2,2 millions de MRE et 580.000 véhicules ont transité, du 15 juin au 15 septembre, dans les deux sens par le détroit de Gibraltar. Une commission technique se réunira le 28 mai au Maroc, dans le but de faciliter leur passage par le territoire espagnol. Un plan de flotte adéquat, tenant compte des capacités portuaires, sera finalisé pour réguler le trafic maritime lors des jours de pointe et concilier la fluidité du trafic avec les exigences de contrôle.