Le Rassemblement de la gauche démocratique (RGD) veut mettre tous les atouts de son côté pour peser lors des élections législatives du 7 septembre 2007. Trois composantes principales de ce pôle dit de «la Gauche d'opposition» ont décidé de présenter des listes communes aux prochaines échéances: le Parti socialiste unifié (PSU), le Parti de l'avant-garde démocratique socialiste (PADS) et le Congrès national ittihadi (CNI). Cette décision sera annoncée officiellement le 22 avril 2007 à Rabat, lors d'un Festival en cours de préparation. Dans une déclaration à «ALM», le SG du PSU, Mohamed Moujahid, a affirmé que la décision de présenter des listes communes aux prochaines échéances est «historique» ; «il n'est pas prématuré de dire qu'elle annonce une prochaine fusion des trois composantes pour se constituer en un seul parti», a-t-il exhorté. M. Moujahid, qui a été récemment reconduit à la tête du PSU, a par ailleurs estimé que cette décision est «naturelle» ; elle est, explique-t-il, «le résultat d'un processus patient de combats menés conjointement par les partis du RGD sur le front politique (bataille pour annuler le fameux seuil de 3% comme préalable à toute participation aux élections de 2007)» ; sur le front constitutionnel (réformes de la Constitution) et finalement sur celui des revendications sociales, à travers notamment la lutte contre la hausse des prix. M. Moujahid a bien voulu rappeler cette action transversale qui aurait permis au RGD, et plus particulièrement au PSU, de renforcer sa présence sur le terrain. «La gauche de l'opposition est aujourd'hui plus que jamais visible», s'est-il félicité, tout en rappelant tous les militants du RGD à leur devoir de mobilisation pour réussir ce pari. A préciser que, à la mi-mars 2007, les secrétaires généraux des trois partis du RGD, -Mohamed Moujahid (PSU), Ahmed Benjelloun (PADS) et Abdessalam El Aziz (CNI) -, s'étaient réunis au siège du PSU à Casablanca pour examiner le projet de présenter des listes communes en perspective des élections 2007. Lors de cette réunion, les dirigeants des trois partis ont décidé de constituer plusieurs commissions de travail en vue de fixer les modalités d'une participation conjointe à ces élections. Ces commissions s'attellent aujourd'hui sur le volet juridique (préparer un pacte portant création de ladite alliance), sur les critères de sélection des candidats, sur la stratégie de communication à adopter, et sur l'élaboration du programme avec lequel les trois composantes se présenteront à la prochaine bataille électorale. La seule ombre au tableau, cette bataille (commune) se fera sans le parti «Annahj» (Voie démocratique), l'autre composante du RGD. Le parti Annahj avait déjà annoncé sa décision de boycotter les élections législatives de 2007. L'absence de ce parti va-t-elle influer sur la prestation du Rassemblement de la gauche démocratique lors des élections à venir? Qu'à cela ne tienne, «nos chances sont meilleures qu'auparavant», renchérit le SG du PSU, M. Moujahid. «Nous partirons aux échéances de 2007 en rangs serrés», a-t-il dit, faisant valoir l'actif militant des partis du RGD qui a permis de donner à ce pôle une «meilleure visibilité sur le champ politique».