Le PADS se joint à la course aux sièges de Rabat. Son secrétaire général, Ahmed Benjelloun, est candidat à l'Océan contre Mohamed Elyazghi. Le PADS (Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste) s'invite à la course aux sièges des deux circonscriptions électorales de la capitale. On apprend ainsi que son secrétaire général, Ahmed Benjelloun, sera candidat dans la circonscription de l'Océan face à Mohamed Elyazghi, premier secrétaire de l'USFP. Ahmed Benjelloun s'y présente sous les couleurs de "l'Union du PADS, du PSU et du CNI" dont la constitution a été officialisée dimanche dernier à Rabat. Selon des sources de cette union, cette dernière a opté pour le secrétaire général du PADS pour diriger sa liste à l'Océan au lieu de Mohamed Sassi, secrétaire général adjoint du PSU (Parti socialiste unifié). En plus du patron du PADS, une autre figure de proue de cette formation dirigera la liste de la même union dans la circonscription de Chellah. Il s'agit de l'avocat Abderrahman Benamrou qui sera aux prises avec l'USFP Driss Lachgar, le MP Omar Bahraoui, le PPS Faouzi Chaâbi, le PJD Abdeslam Bellaji en plus de Abdelkarim Benatiq, secrétaire général du Parti travailliste. Le PADS est le fruit d'une scission, début des années 1980, dans les rangs de l'USFP. Cette formation a boycotté les échéances électorales depuis de longues années avant de changer de cap à l'occasion du prochain scrutin législatif. L'été dernier, cette décision a été approuvée par les instances de décision du PADS qui avaient jugé que les «conditions générales avaient changé». Mohamed Moujahid, secrétaire général du PSU, ne se porte pas candidat jugeant que ses chances «étaient minimes», commente une source au sein de ce parti, Alors que la candidature de Abdeslam Laâziz, patron du CNI, n'a pas encore été tranchée. Pour ces élections, le PADS y va en compagnie de deux autres partis de la gauche non gouvernementale : le PSU et le CNI. Au terme de longues et laborieuses tractations, ces trois formations sont parvenues à une union avec un programme électoral et des candidatures communes. Selon des sources de cette union, qui a adopté la lettre comme symbole électoral, des candidatures communes seront présentées dans toutes les circonscriptions du pays. Actuellement, la commission mixte réunissant des membres des trois bureaux politiques a réussi à arrêter les listes communes de 75 circonscriptions sur 95, alors qu'il lui reste à choisir les noms des femmes qui figureront sur la liste nationale commune. Il a été convenu, à cette fin, que chacune des trois formations politiques présente une liste de dix noms. Une autre commission spéciale, également mixte, se chargera de parvenir à un consensus pour l'emplacement de chaque nom. Selon des sources de l'union de la gauche, ce processus n'a pas été un fleuve tranquille. Des problèmes avaient surgi entre les trois composantes de cette alliance et risqueraient de s'aggraver davantage au sujet de la liste nationale. «Notre participation est d'abord un choix militant pour défendre nos principes de base, mais nous ne comptons toutefois pas faire de figuration. Nous serons là pour jouer le jeu», avait affirmé à ALM Ahmed Benjelloun. «Pour nous, il s'agit d'un front de lutte démocratique», ajoute le secrétaire général du PADS en guise de commentaire de la fin du boycott des échéances électorales par son parti.