Farida Ferradji et Amine Ghaichate composaient l'équipe de reportage, dépêchée par 2M pour couvrir le Trophée Aïcha des Gazelles. Suivi sur le terrain d'un duo de choc. 2M ne pouvait vraisemblablement pas louper un événement comme le douzième Trophée Aïcha des Gazelles, scruté et suivi par les 300 et quelques supports médias que cette compétition 100 % féminine, interpelle. C'est donc une équipe réduite oui, un reporter et un caméraman, mais une équipe performante et courageuse que 2M a dépêchée sur le terrain pour couvrir un événement qui est autant laborieux pour les concurrentes du raid que pour les médias qui les suivent. Pour la charmante et talentueuse Farida Ferradji, 28 ans, mariée et mère d'une petite fille, qui travaille à 2M depuis 4 ans, et qui a présenté le journal télévisée francophone pendant près d'un an, plonger dans ce type de reportage, est une expérience unique. Amine Ghaichate, 24 ans, caméraman, en avait déjà entendu parler et s'impatientait à l'idée de se rendre dans cette épreuve pour femmes en quête d'extrême. Ensemble ils font un boulot de vrais « pros » de l'audiovisuel et s'en sortent comme de vrais chefs. Ils sont là pour le Trophée oui, mais ils n'oublient surtout pas de zoomer sur nos Gazelles, délaissées par les médias étrangers. Images superbes, couleurs féeriques d'un Trophée pour les femmes, en plein désert avec des conditions climatiques inattendues, salutaires pour la région mais aussi pour l'équipe de 2M qui peut filmer les Gazelles aussi bien sous la pluie que sous un soleil de plomb. Courageux et professionnel jusqu'au bout des ongles, Amine n'hésite pas à retrousser son pantalon pour filmer les Gazelles sous différents angles…. On les voit démarrer, rouler, galérer, se «tanker», comme on dit chez les avertis, s'ensabler, jardiner, quand elles tournent en rond et cherchent leur route, crever… Tout cela, dans la «gadou», avec des vêtements crasseux et des véhicules sur lesquels on ne voit même plus les logos des différents sponsors. Pour assurer les rendez-vous quotidiens de 5 min, Farida et Amine ont un programme chargé et travaillent près de 15h par jour. Ils enchaînent terrain, montage et mixage dès le réveil à 4h du matin jusqu'à 00h00, le soir. Rien de tel qu'un duo pareil pour rehausser l'image des médias nationaux face à tout l'attirail de choc des médias étrangers. Au programme : 5h du matin, réveil avec les Gazelles, résumé au micro de Farida sous les projecteurs de la caméra d'Amine. Toute la journée c'est la course-poursuite au travers des dunes, des montagnes et des étendues rocailleuses. Des conditions pas toujours évidentes à gérer quand on transporte du matériel de tournage. Une caméra extrêmement chère qu'il faut ménager au mieux face aux secousses constantes du 4*4, que le chauffeur émérite de l'équipe Serge Ramasso, essaie d'éviter au maximum. Un trépied de caméra, lourd et contraignant à porter et à remettre en place mais tellement essentiel quand on veut faire des images authentiques du raid ou d'un magnifique coucher de soleil. Farida n'hésitera pas à dormir à la belle étoile, à rentrer tard au bivouac et à enchaîner avec le technique : dérushage et montage des images filmées de la journée, des plateaux tournés dans le feu de l'action, écriture, mixage. Voilà « C'est dans la boîte ! », une phrase que se plait à répéter Farida, une fois que son travail est enregistré et prêt à diffuser (PAD). Les cassettes PAD sont acheminées alors par un chauffeur à l'aéroport de Casablanca qu'un coursier s'empresse de livrer à la rédaction sportive de 2M. Et là le résultat de 15-20h de travail est diffusé l'espace de 5 minutes. Du concentré de bons et mauvais moments indescriptibles que Farida et Amine essaient pourtant de retranscrire du mieux qu'ils peuvent.