La nouvelle Série 7 n'est pas seulement qu'un vaisseau amiral, grand, élégant et pouvant avaler la route dans une aisance et un confort absolus. Elle est aussi et sans aucun doute un chef-d'œuvre technologique qui démontre le savoir-faire de BMW et sa force de frappe face à une concurrence aiguisée et diversifiée (Mercedes, Audi, Lexus…). En effet, la limousine bavaroise ne se contente plus de marquer le pas avec ses rivales, mais se permet le luxe d'une longueur d'avance. On ne vous parlera donc ni des sièges «Confort» ventilés, massants et chauffants, ni de la fermeture assistée des portes, ni encore de la suspension pneumatique à 4 modes d'amortissement (Normal, Confort, Sport et Sport+). Idem pour ce qui est des phares bi-xénon directionnels (qui éclairent dans les virages) et du régulateur de vitesse avec fonction radar à distance pouvant freiner le véhicule jusqu'à son immobilisation complète. On ne s'étendra pas non plus sur des équipements de divertissement comme les écrans arrière qui permettent de regarder la télé, visionner un DVD, se connecter à Internet ou brancher un iPod, voire une console de jeux. Non. Tout cela semble comme un peu «désuet» aux yeux des ingénieurs bavarois qui avaient déjà brillé par le passé en offrant à la précédente mouture des sophistications qu'elle était la seule à posséder. On pourrait ainsi citer les barres actives antiroulis Dynamic Drive, l'assistant Pleins phares et surtout, la direction active AFS (Active Front Steering), qui offre une démultiplication variable de la direction en fonction de la vitesse. La nouvelle Série 7 reprend non seulement tous ces systèmes, mais va encore plus loin. Le système AFS combine désormais un train arrière à roues directrices : à plus de 80 km/h dans un virage, celles-ci tournent dans le même sens que celles de l'avant, ce qui améliore la stabilité du véhicule. Certes, certaines aides à la conduite existaient déjà chez la concurrence, telle que l'alerte de franchissement involontaire de ligne (Citroën C6), l'avertisseur de présence dans les angles morts (Volvo S80) ou encore, la caméra de recul couplée à un système d'aide au stationnement évolué qui dispense le conducteur de toute manœuvre (Lexus LS460, Audi A8 et Q7). En revanche, elle est la seule de sa catégorie à profiter de certains gadgets high-tech. A commencer par de l'affichage tête-haute, qui fait apparaître quelques informations sur le pare-brise y compris les limitations de vitesse affiché par les panneaux de signalisation. Des informations détectées par une caméra nichée au niveau du rétroviseur intérieur. Autres caméras disponibles, celles du système Side View, greffées sur les rebords du pare-chocs avant et permettant de détecter la présence de piétons au tout début de la sortie d'une intersection. Encore plus fort, le dispositif de vision nocturne «Night Vision» recourt également à une caméra, mais thermique (infrarouge) cette fois, puisqu'elle parvient à détecter, la nuit et sur une distance de 300 mètres, la présence de piétons ou d'animaux sur les bords de la route. On en oublie presque le plus important de cette nouvelle «Béhème» : le plaisir de conduite que procurent ses nobles moteurs. Plus qu'un slogan, un leitmotiv bien fondé dans la philosophie de la marque à l'hélice.