ALM : Quels sont vos projets? Rachid Fekkak : Je viens de terminer le tournage d'un long-métrage intitulé «Un ange à la mer» de Fredrik Dimont. Ce film est tourné dans la ville de Sidi Ifni. Il est de production belge, canadienne et française. Je n'ai pas participé dans ce film en tant qu'acteur mais j'étais le producteur délégué du film. J'ai été chargé dans ce travail de la coordination et l'organisation des relations avec les autorités et la commune. Ce film raconte l'histoire d'un savant qui travail sur un projet humanitaire. Il essaye de trouver toutes solutions possibles pour résoudre les problèmes liés à la pauvreté afin de lutter contre la famine. Malheureusement, le grand savant est décédé et son projet n'a pas été réalisé. En ma qualité d'enseignant, j'ai proposé récemment, en collaboration avec les professeurs, une nouvelle filière à la Faculté de Sidi Mohammed Ben Abdellah à Fès et à la Faculté Hassan 1er à Settat. Cette filière spécialisée est appelée «Economie de l'industrie de la culture». L'objectif de cette filière est de former des techniciens et des opérateurs dans le domaine. Que représente l'été pour vous? L'été représente pour moi la chaleur et la période des repos. C'est aussi la période de la recherche du bien-être et des rencontres. Quelle est votre destination préférée pendant la période estivale? Je n'ai pas de destination précise pendant l'été. J'ai visité dernièrement la ville de Fès. J'aime la campagne et les montagnes mais aussi la mer où je me sens bien. Bref, j'aime la nature. Quel est votre passe-temps ? J'aime les contacts, les sorties entre amis. Je suis quelqu'un qui cherche les extrêmes. J'aime aussi m'amuser et m'éclater tout le temps. À part ça, je préfère aussi écrire des scénarios. À ce propos, je suis en train d'écrire un nouveau scénario sur l'histoire du Maroc au cours des 19ème et 20ème siècles. Et puisque je suis enseignant, j'adore beaucoup mon métier. Je passe des moments agréables avec mes étudiants que je considère comme mes collègues. Quel rôle et quel réalisateur préférez-vous? Pour le rôle tout dépend du scénario. Qu'il soit un rôle dramatique, comique, théâtral, ou film d'action. En ce qui concerne mon réalisateur préféré c'est difficile de vous dire car chacun à ses méthodes et ses techniques. À ce niveau je peux citer à titre d'exemple mon collègue le grand réalisateur Saâd Chraîbi. C'est un homme intellectuel que je respecte, on a travaillé ensemble pendant deux ans. Que représente le théâtre pour vous ? C'est une bonne question. Le théâtre est très important dans notre vie. Car la vie pour moi est un grand théâtre. Par exemple, lorsqu'on a un nouveau-né dans la famille, et quand il a commencé à grandir, il commence à imiter donc il devient un acteur. La salle de théâtre est un outil de décoration et un moyen de formation et d'éducation. Ensuite, l'art fait appel à l'imagination et la créativité. Malheureusement, cela n'est pas pris en considération dans le cinéma marocain. Comment voyez-vous le cinéma marocain actuellement ? On n'a pas un cinéma professionnel, car on n'a pas des gens expérimentés. On n'a même pas des salles suffisantes pour exposer les films. Il ne suffit pas de multiplier les festivals. On est trop en retard dans ce domaine par rapport aux autres pays.