Le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime a présenté à Rome son modèle de lutte contre les dérèglements climatiques dans le cadre du Plan Maroc Vert. C'était à l'occasion du 42ème Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), tenu du 12 au 15 octobre au siège de la FAO. En marge de cet événement, une session de réflexion et d'échange a été organisée autour des solutions permettant de prendre en compte la sécurité alimentaire dans la lutte contre les dérèglements climatiques sous le thème «Comment concilier la lutte contre les dérèglements climatiques et la sécurité alimentaire». Dans ce cadre, Mohamed El Guerrouj, directeur général de l'Agence pour le développement agricole, a présenté dans son intervention les efforts déployés et les mesures innovantes entreprises dans le cadre du Plan Maroc Vert à même de réduire la vulnérabilité de l'agriculture marocaine aux dérèglements climatiques, en particulier pour les populations les plus vulnérables. D'ailleurs, M. El Guerrouj a mis en exergue aussi bien les mesures d'ordre opérationnel que celles d'ordre institutionnel et réglementaire qui sont prises par le Plan Maroc Vert en matière d'atténuation ou d'adaptation aux changements climatiques. Pour sa part, José Graziano da Silva, directeur général de l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a souligné l'engagement de celle-ci à assister les pays à travers ses différentes activités et a indiqué l'importance de la mobilisation de tous pour répondre au défi d'assurer la sécurité alimentaire dans un contexte de dérèglement climatique. Hilal Elver, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l'alimentation, a présenté quant à elle, la nécessité d'adopter une approche fondée sur les droits tout en tenant en compte les populations les plus vulnérables. De son côté, Lapodini Marc Atouga, commissaire de l'agriculture, de l'environnement et des ressources en eau de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a réitéré le soutien de cette dernière à l'initiative «4 pour 1000» qui vise à montrer que sécurité alimentaire et lutte contre les dérèglements climatiques sont complémentaires et à faire en sorte que l'agriculture apporte des solutions. Lors de cette 42ème session, il a été rappelé l'Appel de Tanger lancé le 20 septembre 2015 par Sa Majesté le Roi et le président français. Cet appel a souligné l'obligation de faire de la COP 21 à Paris et de la COP 22 à Marrakech deux étapes complémentaires au service de l'avancement de la lutte contre le changement climatique et ce, en accordant la même importance à l'adaptation et à l'atténuation des effets du changement climatique.