Lors de cet événement, un vif espoir a été caressé pour que le Maroc fasse partie de ladite voie. «Nous sommes à l'affût de l'appartenance du Maroc à la route de la soie pour que celui-ci constitue un pont pour les investisseurs chinois afin que les produits qui y sont fabriqués traversent les frontières marocaines», a avancé Khalil Mohamed, président de l'association d'amitié et d'échange maroco-chinoise. L'ambassadeur de la République de la Chine populaire, lui, estime que le Royaume fait partie de cette route de la soie. L'objectif étant, selon Sun Shuzhong, «d'établir des relations de coopération que ce soit par voie maritime ou aérienne ou encore ferroviaire». L'ambassadeur, qui a estimé que «cela vaut la peine d'investir au Maroc», a, par l'occasion mis l'accent sur la nécessité d'améliorer la qualité de la chaîne de production. Selon M. Shuzhong, la main-d'œuvre chinoise est devenue chère. De même, la population a vieilli et celle active a baissé. Ce qui n'est pas le cas au Maroc. Aux yeux de l'ambassadeur chinois, «les salaires de la main-d'œuvre sont plus intéressants». D'où l'intérêt pour la Chine qui est, pour le DG de l'Agence marocaine de développement des investissements, un pays à fort potentiel, d'investir au Maroc. Selon Hamid Ben Elafdil, les entreprises chinoises cherchent à stabiliser ou augmenter leur part de marché en Europe et saisir des opportunités en Afrique. «Le Maroc va répondre à beaucoup de ces attentes. Le pays a des atouts permettant d'améliorer la compétitivité», a-t-il avancé lors de l'ouverture du séminaire à Rabat qui sera suivi de la visite de la délégation chinoise, qui s'étalera jusqu'au 28 mai, au Technopolis de Kénitra. Un départ est également prévu à Tanger. Aussi, une visite est programmée pour Casablanca pour que la délégation prospecte de visu l'industrie aéronautique, entre autres. Outre le déplacement de ce convoi d'hommes d'affaires, un fonds chinois dédié à l'investissement en Afrique est prévu d'être mis en place à Rabat. «L'implantation est en cours», a précisé M. Ben Elafdil lors d'un échange avec la presse après l'ouverture du séminaire. Le DG de l'AMDI a également rappelé que sa première démarche avec la Chine consiste à accorder un intérêt à trois secteurs prioritaires, à savoir l'automobile, le textile et l'électroménager. Cependant, les investissements directs étrangers au Maroc demeurent limités, atteignant seulement 201 MDH en 2014 et représentant 0,7% du total des IDE au Maroc. Quant aux investissements directs étrangers sortant de Chine, ils ont été quasiment multipliés par 20, passant de 5,5 milliards de dollars américains en 2014 et 101 milliards de dollars américains en 2013. Quant à la part de la Chine dans les IDE sortants à l'économie mondiale, elle est passée de 0,6% à 7,2% lors de la même période. De surcroît, la Chine a enregistré le plus fort taux de croissance des IDE, soit +34% entre 2004 et 2013.