En dépit de la décélération de leur rythme mensuel, les crédits bancaires ont pourtant progressé sur l'année. L'évolution enregistrée au titre du premier mois 2015 démontre une amélioration de 4,3% par rapport à janvier 2014. Le montant octroyé est donc passé de 723,96 milliards de dirhams à 755,18 milliards de dirhams à fin janvier 2015. C'est ce qui ressort des dernières statistiques monétaires publiées par Bank Al-Maghrib. La banque centrale démontre, dans ce sens, l'importante évolution des crédits à la consommation. Ces derniers ont progressé de 10,3% pour atteindre un encours de 44,07 milliards de dirhams à fin janvier, soit un additionnel de 4,11 milliards de dirhams en une année. Les crédits débiteurs et crédits de trésorerie se sont situés, pour leur part, autour de 176,5 milliards de dirhams en progression de 5,6% au premier mois de l'année 2015. De cet encours, 19,27 milliards de dirhams ont été octroyés aux ménages, renforçant ainsi leur part de 4,2%. Les sociétés non financières privées ont détenu, également, un encours de 147,11 milliards de dirhams, contre 7,27 milliards de dirhams destinés aux sociétés non financières publiques. Quant aux crédits immobiliers, leur progression annuelle se chiffre à 3,3%, soit un encours de 238,29 milliards de dirhams à fin janvier. Les ménages ont reçu de ce prêt environ 173,1 milliards de dirhams. Cet encours s'est redressé de plus de 3% par rapport au niveau enregistré en janvier 2014. Le crédit à l'habitat s'est fixé autour de 151,9 milliards de dirhams à fin janvier 2015, affichant une hausse de 6% par rapport à la même période de l'année précédente. Cependant, les crédits aux promoteurs immobiliers ont fléchi. La baisse s'élève à 10,7% passant ainsi de 22,78 milliards de dirhams à 20,33 milliards de dirhams débloqués à fin janvier 2015. Les crédits à l'équipement ont suivi la même performance. Bank Al-Maghrib fait état d'une progression de l'ordre de 3,9% par rapport à janvier 2014. L'encours a atteint donc 142,91 milliards de dirhams contre 137,51 milliards de dirhams une année auparavant. La grande part de ce crédit a été destinée aux sociétés non financières privées. Selon les statistiques de la banque centrale, plus de 90 milliards leur ont été accordés durant janvier 2014. Les sociétés non financières publiques et les administrations locales ont décroché respectivement des crédits à l'équipement de l'ordre de 25,04 et 13,23 milliards de dirhams au premier mois de l'année 2015. En revanche, les créances en souffrance ont grimpé à fin janvier 2015. Pour un total de 52,13 milliards de dirhams, les impayés ont enregistré une hausse de 16,7%. Les créances des ménages se sont accrues de 17,9%, soit un total de 22,93 milliards de dirhams. Les sociétés non financières privées collectent des créances d'environ 28,49 milliards de dirhams en hausse de 14,6%. En contrepartie, les créances diverses sur la clientèle se sont rétractées de 2,5%, soit 101,26 milliards de dirhams de créances. Le secteur secondaire le plus endetté en 2014 Par répartition sectorielle, les industries ont raflé le plus gros lot de crédits en 2014. A fin décembre, l'encours octroyé à ce secteur s'est élevé à 241,86 milliards de dirhams contre 29,85 milliards de dirhams accordés aux secteurs de l'agriculture et de la pêche maritime. Dans ce sens, l'électricité, le gaz et l'eau ont vu leurs crédits accroître de 31,4%, soit un encours de 46,97 milliards de dirhams. La hausse a également concerné les industries manufacturières diverses, décrochant un encours de l'ordre de près de 26 milliards de dirhams, soit une ventilation positive de 3,6%. En revanche, les industries extractives, les industries du textile et les industries chimiques ont ralenti la cadence de leurs crédits affichant ainsi des replis respectifs de 13,7, 12,3 et 8%.