Les crédits bancaires ont la cote en 2014. En effet, selon le constat général, les marocains s'endettent chaque année un peu plus auprès de leurs banques. Ces dernières grignotent, ainsi, de plus en plus de parts de marché aux sociétés de financement. C'est ainsi que les crédits bancaires ont atteint à fin juillet dernier un montant de 753,107 milliards de dirhams, soit un bond de 28,409 milliards de dirhams en comparaison à juillet 2013 et un léger recul de 2,141 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin juin 2014, plombés par les créances diverses sur la clientèle et favorisés par une reprise notable des crédits à la consommation et des crédits immobiliers. Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois de juillet 2014, publiés par Bank Al-Maghrib, les crédits bancaires, à la fin du septième mois de l'année 2014, seraient en hausse de 3,9% par rapport à la même période en 2013. Dans le même sillage, le taux de crédits bancaires enregistrés à fin juillet 2014 ressort en léger recul de 0,3% par rapport aux performances réalisées au cours du mois de juin de la même année. À ce titre, le classement par objet économique laisse paraître une sérieuse hausse des crédits à la consommation qui ont enregistré à fin juillet 2014 un encours de 43,528 milliards de dirhams, se bonifiant ainsi d'une hausse de 7,1%, comparé aux résultats du mois de juillet 2013, souligne Bank Al-Maghrib. Pour leur part, les crédits immobiliers enregistrent une hausse importante de 2,4% entre le septième mois de 2014 et celui de 2013. Ils ont, en effet, atteint, à fin juillet 2014, un montant de 233,710 milliards de dirhams, en hausse de 5,447 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin juillet 2013. Toutefois, ils ont largement été impactés par un ralentissement des crédits aux promoteurs immobiliers qui ont marqué un recul conséquent de 4,7% d'une année à l'autre. S'agissant des crédits à l'équipement, Bank Al-Maghrib relève une hausse notable de 5,2% entre l'encours enregistré à fin juin 2014 et celui de fin juillet 2013. Ainsi, ils ont atteint, au septième mois de 2014, un encours de 141,433 milliards de dirhams, en hausse de 6,989 millions de dirhams en comparaison à celui enregistré le même mois de l'année précédente. Dans le même volet, les créances en souffrance poursuivent leur hausse s'inscrivant à 50,112 milliards de dirhams à fin juillet 2014 contre seulement 1,880 milliard de dirhams relevés à fin juillet 2013. Il s'agit, par ailleurs, d'une hausse conséquente de 26,3% enregistrée à fin juillet 2014 en comparaison à la même période de l'année 2013. Par ailleurs, dans son commentaire, Bank Al-Maghrib relève que l'accélération du crédit bancaire est attribuable à celle des concours alloués au secteur privé de 3,7 à 5,2%. Cette évolution recouvre une hausse de 3,8% après 2,1% des crédits destinés aux sociétés non financières privées et de 7,6% après 6,3% de ceux accordés aux ménages. En revanche, les prêts aux autres sociétés financières se sont inscrits en décélération de 6,2 à 1,6% et ceux aux sociétés non financières publiques ont accentué leur baisse de 5,3 à 13,6%. Par objet économique, les indicateurs soulignent que l'évolution du crédit bancaire reflète principalement l'accélération des crédits à l'équipement de 2,4 à 5,2%, et de ceux à la consommation de 7,1% au lieu d'un repli de 1,2%. S'agissant des autres catégories de crédit, les facilités de trésorerie ont retrouvé leur niveau de juillet 2013, alors que le rythme des crédits immobiliers a légèrement ralenti de 2,6 à 2,4% recouvrant une baisse de 4,7% après celle de 3,2% des crédits aux promoteurs immobiliers, et la hausse de 4,9% des crédits à l'habitat, soit le même rythme que le mois précédent.