L'encours brut des crédits a atteint près de 748 milliards de dirhams, marquant une hausse de 3,6%, après celle de 5,3% en 2012, soit le niveau le plus bas observé au cours des 10 dernières années. Rapporté au PIB, cet encours a dégagé un ratio de 86%, contre 87% un an auparavant. La décélération a davantage concerné le crédit aux entreprises. Pour sa part, le segment des ménages, demeurant l'un des principaux bénéficiaires des concours bancaires, a disposé d'un encours de crédit de près de 222 milliards de dirhams, en hausse de 6,3%, contre 10,6% en 2012. Confirmant la tendance observée au cours des dernières années, la répartition sectorielle montre que les crédits par décaissement sont assez diversifiés. Les crédits accordés au secteur primaire ont progressé de 3,6% à 30,4 milliards de dirhams. Ils ont représenté une part de 4,1% par rapport à l'ensemble des crédits. Pour sa part, le secteur des industries a disposé d'un encours de 139,3 milliards de dirhams, marquant une hausse de 4,9%, sa part dans le total des crédits s'étant établie à 18,6%. Cette évolution recouvre principalement une hausse des prêts aux industries extractives de 55% et, dans une moindre mesure, ceux accordés aux industries alimentaires de 5,1%. Les crédits aux autres branches ont accusé des baisses de 9% pour les industries de textile, 5% pour les industries chimiques et 4% pour les industries métallurgiques et mécaniques. Le secteur du bâtiment et des travaux publics a disposé d'un encours de crédit de 93 milliards, soit une reprise de 2,2%, qui fait suite à une baisse de 4,3%, l'année passée. Sa part dans le total des crédits s'est chiffrée à 12,4%. Sur ce total, les prêts à la promotion immobilière se sont redressés de près de 2,3% et ceux affectés aux activités relevant des travaux publics ont augmenté de 1,5%. Les crédits consentis aux activités financières ont enregistré, quant à eux, une hausse de 18,9% pour atteindre 94,7 milliards, leur part s'étant accrue de 1,7 point à 12,7% du total à la faveur d'une augmentation des prêts accordés aux sociétés de financement. De leur côté, les prêts alloués au secteur du tourisme se sont contractés de 13%. Ils ont totalisé un encours de près de 18 milliards, soit une part en repli de 0,5 point à 2,4%. Le secteur du transport et communication a disposé d'un encours de 28,2 milliards, en baisse de 1,7%, représentant ainsi 3,8% de l'encours global des crédits, soit un niveau presque identique à celui affiché une année auparavant. Le secteur du commerce a, quant à lui, bénéficié d'un encours de 46,1 milliards, avec une part en baisse de 0,5 point à 6,2%. La progression des crédits à l'habitat et à l'équipement a induit une hausse des crédits à moyen et long terme de 4,6% à 416,3 milliards de dirhams, représentant ainsi une part de 55,7%, en hausse de 0,6 point par rapport à 2012. A l'inverse, la contraction des crédits de trésorerie a, quant à elle, entrainé une baisse des prêts à court terme de 0,4% à 287,4 milliards de dirhams, ramenant leur part dans le total des crédits à 38,4% contre 39,9% en 2012. 32L'évolution ralentie du crédit s'est accompagnée de la montée des risques. En effet, les créances en souffrance ont marqué une hausse de 21,4% pour totaliser un encours de près de 44 milliards de dirhams. Cette évolution a touché tant les ménages que les entreprises opérant notamment dans les secteurs de la promotion immobilière, les matériaux de construction, le transport maritime, les concessionnaires automobiles et le tourisme. En conséquence, le taux des créances en souffrance est passé, d'une année à l'autre, de 5% à 5,9%. Ce taux ressort à 6,1% pour les ménages et à 7,3% pour les entreprises non financières. Le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions s'est établi, pour sa part, à 64% contre 68%. Cette moyenne reflète un taux de 11% pour les créances pré-douteuses, 38% pour les créances douteuses et 74% pour les créances compromises. La baisse du taux de couverture est liée aux opérations de radiation des créances en souffrance anciennes et totalement provisionnées, effectuées par les banques au cours des dernières années, conjugué à un accroissement des créances pré-douteuses et douteuses, dont la part dans le total s'est renforcée de manière sensible au cours de 2013. En sus de ces provisions spécifiques, les banques ont constitué, au titre de l'exercice 2013, des provisions à caractère général d'un montant de 5,5 milliards de dirhams, pour couvrir les risques sensibles à la conjoncture économique.