L'Elysée a communiqué mercredi soir la composition du gouvernement « Raffarin III » marqué par une augmentation sensible du nombre des portefeuilles sociaux et leur promotion dans la hiérarchie gouvernementale. Jacques Chirac a reconduit Jean-Pierre Raffarin à Matignon, au moins pour «cent jours» jusqu'aux européennes de juin. Mercredi matin, M. Raffarin s'est rendu à l'Elysée pour faire le point avec Jacques Chirac sur la composition de son troisième gouvernement, baptisé désormais «Raffarin III». Ce gouvernement entre en fonction trois jours après la déroute de la majorité de droite aux élections régionales. La nouvelle formation du gouvernement français est marquée par une sorte de redistribution des cartes. Nicolas Sarkozy, ancien ministre de l'Intérieur, est devenu ministre de l'Economie et des Finances et de la Réforme de l'Etat. Sarkozy est appelé ainsi à relancer les réformes dénoncées par la gauche. L'ancien ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, 50 ans, s'est vu attribuer le poste de ministre de l'Intérieur. Ayant été secrétaire général de l'Elysée lors du premier mandat de M. Chirac, le nouveau ministre de l'Intérieur est considéré par les observateurs comme l'une des personnalités les plus proches du président. Et c'est Michel Barnier, 53 ans qui remplace M. de Villepin aux Affaires étrangères. Jean-Louis Borloo prend la tête du ministère de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale et Philippe Douste-Blazy est nommé à la Santé. En revanche, d'autres ministres ne changent pas de portefeuille, et parmi lesquels on retrouve notamment Michèle Alliot-Marie à son poste de ministre de la Défense, Hervé Gaymard à l'Agriculture et Dominique Perben à la Justice. Cependant, les observateurs et la presse française sont unanimes à critiquer la formation du nouveau gouvernement.