S'il y a un chantier où le gouvernement a marqué des points lors de ces quatre dernières années, c'est bien celui de l'éducation nationale. La généralisation de la scolarisation est sur le point d'aboutir. Depuis la mise en place de la COSEF, l'éducation nationale figure parmi les priorités du gouvernement en raison du rôle crucial que joue la scolarisation dans la réalisation des objectifs du développement durable de la société. Le MEN avait prévu d'atteindre un taux de scolarisation de 84 % pour la saison scolaire 2000-2001. Or selon les statistiques achevés en janvier 2001, il s'est avéré que le taux avait atteint plus de 86 %. La rentrée 2001-2002 a enregistré une scolarisation de 93 % des enfants âgés entre 6 et 11 ans. Toutes les délégations du Royaume mènent actuellement une campagne dans le cadre de la généralisation de la scolarisation et conformément à la circulaire du ministère de l'Education nationale N° 168, datée du 25 décembre 2001. Il y a environ dix mois, le ministre de l'Education nationale, M.Abdallah Saâf avait déclaré lors d'une conférence de presse que «dans le processus de l'enseignement, la société civile et le tissu industriel seront amenés à remplacer l'Etat. Mais du fait qu'il y a urgence et que notre société civile n'est pas encore à même d'assurer une tâche aussi importante, la volonté politique est indispensable pour la réussite de ce projet». L'objectif consiste à donner une nouvelle forme au programme de l'éducation informelle en instaurant un cycle de rattrapage qui vise particulièrement les enfants âgés entre 9 et 11 ans pour les intégrer par la suite au cycle normal de l'enseignement officiel. Avant la circulaire 168, c'était les associations qui se chargeaient de la tâche d'alphabétisation et de réintégration des enfants non scolarisés tout en bénéficiant du soutien du ministère de tutelle. Aujourd'hui, ce sont les instituteurs travaillant dans les écoles officielles qui devraient se charger de cette mission prenant en compte leur disponibilité et leur volonté ainsi que leur accord. 550 heures par saison scolaire, est le temps consacré à ce cycle spécial de rattrapage. Le suivi est officiellement sous l'égide des délégations, que cela concerne le nombre d'heures, les opérations de réintégration, la rémunération du corps enseignant et la réalisation des rapports périodiques sur le déroulement du programme en général. Toujours est-il que ces efforts restent relativement en deçà des aspirations affichées par le MEN depuis le discours de S.M. le Roi Mohammed VI à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire d'automne, quand le Souverain avait longuement insisté sur le principe de l'éducation informelle et le rôle qu'elle peut jouer dans l'éradication de l'analphabétisme. Dans toutes les délégations du MEN, la campagne de sensibilisation est amorcée depuis le mois de janvier, malgré les moyens très limités, toutes les délégations du Royaume mènent une campagne dans le cadre de la généralisation de la scolarisation et conformément à la circulaire du ministère de l'Education nationale N° 168, datée du 25 décembre 2001.