Les autorités locales pourront désormais accéder aux universités et aux cités universitaires en cas de menace à la sécurité ou à l'ordre public. Il s'agit d'une décision conjointe du ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres et du ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad. C'est ce qu'a annoncé ce dernier, mardi 6 mai au Parlement. « Les autorités locales sont tenues d'œuvrer en coordination et concertation avec les responsables des universités et des cités universitaires pour instaurer une enceinte universitaire de tolérance et de quête de la connaissance, loin de tout ce qui peut entraver le cours normal des établissements universitaires » a expliqué Hassad. Cette circulaire demande également aux présidents des universités et les directeurs des cités universitaires de veiller à l'application rigoureuse des règlements internes relatifs à l'accès aux universités et aux cités et à l'organisation des activités parallèles qui doivent respecter "autrui'' ainsi que l'enceinte universitaire. Le ministre de l'intérieur, a présenté des données sur des incidents de violence dans certaines universités depuis le début de l'année universitaire. Il a relevé que les problèmes de sécurité touchent seulement 5 villes, à savoir Agadir, Marrakech, Fès, Kenitra et Martil et à un moindre degré Taza et Settat. Ainsi Agadir a connu depuis le début de l'année universitaire plus de 20 cas de violence enregistrés au niveau des universités. Bilan : 10 blessés parmi les agents de la force publique, outre l'interpellation de 57 étudiants dont 11 ont été détenus dans l'attente de leur procès. A Marrakech, cinq cas de violence ont été enregistrés, ayant fait 3 blessés parmi les forces de l'ordre et engendré l'interpellation de 8 étudiants. Un étudiant y a été grièvement blessé dans les incidents de vendredi 2 mai 2014 et l'auteur présumé de cette agression a été arrêté. A Fès, quatre cas de violence ont été enregistrés et trois éléments des forces publiques blessés, en plus d'autres incidents de violence survenus le 24 avril dernier et qui ont causé la mort de l'étudiant Al Hassnaoui. Aussi 50 étudiants ont été interpellés dont 20 sont toujours en détention parmi eux 8 étudiants qui sont en train d'être jugés pour leur présumée implication dans cette mort. A Martil, un seul cas de violence a été enregistré et neuf étudiants ont été déférés devant la justice. Pour rappel immédiatement après l'assassinat de l'étudiant El Hassnaoui à l'université de Fès, SM le Roi Mohammed VI a ordonné que des mesures soient prises pour que de tels incidents ne se reproduisent plus.