Les obsèques de Claude Nougaro ont eu lieu mercredi après-midi en la basilique Saint-Sernin de Toulouse en présence de près de 8.000 personnes, rendant un dernier hommage tout en musique à la dépouille du chanteur. Applaudi par le public à son arrivée, le cercueil du défunt est entré dans l'église devant une haie d'honneur composée d'artistes toulousains, tels que Claude Sicre, chanteur des Fabulous Troubadors, le poète occitan Serge Pey, les frères Amokrane du groupe Zebda, les chanteurs Art Mengo, Jean-Pierre Mader, mais aussi Dick Annegarn et le musicien Bernard Lubat. Entre 6.000 et 8.000 personnes, attendant parfois depuis midi, ont assisté à la retransmission de la messe sur un écran géant installé devant la basilique, tandis qu'à l'intérieur de l'édifice, les 1.700 places assises étaient toutes occupées par la famille, les personnalités locales, de nombreux artistes et amis du chanteur et des admirateurs anonymes. Dans la basilique, l'hommage a débuté par la voix-même de Nougaro dans la chanson "Autour de minuit" en duo avec la soprano Nathalie Dessay. L'office religieux a rendu ensuite de multiples hommages au talent du poète et chanteur, notamment par de nombreux moments en musique, menés par une quarantaine de musiciens de l'Orchestre national du Capitole dirigée par Michel Plasson et une vingtaine de Petits chanteurs à la Croix potencée. Accompagné au piano, David Linx, chanteur de jazz, a également interprété une chanson du défunt, "Les mots". Un ami intime du chanteur, Henri Guérin, a rendu hommage dans un texte enflammé au "chantre de l'amour et de la démesure", que "la générosité et la liberté" caractérisaient. "Sur les planches, tu as tant donné de joie et d'espérance à tant d'inconnus", a-t-il résumé, tandis que le maire de Toulouse, Philippe Douste-Blazy, a salué une dernière fois l'artiste: "Entre Garonne et Capitole, entre jazz et java, entre Toulouse et New York, chacun d'entre nous empruntera les chemins de ta géographie personnelle". Enfin, Claude Nougaro a dit adieu au paysage toulousain qu'il affectionnait beaucoup puisque le cortège funèbre a longé la Garonne de la place Saint-Pierre jusqu'au quai de Tounis.