Info ou intox ? La rumeur qui circule ces jours-ci sur une éventuelle non-reconduction de Mustapha Madih à la tête de l'équipe nationale olympique pose plusieurs questions sur son origine, mais aussi sur l'intérêt de celui qui l'a véhiculée. Madih s'est dit habitué à ce genre de pratique. Entretien. ALM : Des rumeurs circulent par ci et par là sur une éventuelle non-reconduction de Mustapha Madih à la tête de l'équipe nationale olympique... Mustapha Madih : Il n'y a rien d'officiel. Jusqu'à maintenant je suis entraîneur de l'équipe nationale olympique. Je suis là pour faire mon travail, pour servir mon pays et défendre les couleurs nationales. Juste après notre retour de Qatar, où l'on a remporté le tournoi de « l'amitié », j'ai eu une offre à suer d'un club des Emirats Arabes Unis. 6 mois de contrat pour 5 millions de DH, moi et mon staff technique. Mais j'ai décliné la proposition car, pour moi, l'intérêt du pays passe avant tout. Le plus important pour moi, maintenant, c'est d'accomplir ma mission, à savoir décrocher le billet de qualification du onze olympique national pour les Jeux olympiques d'Athènes. Certes, le plus dur a été fait, mais on a encore deux rencontres à disputer. La prochaine sera contre l'équipe de l'Ethiopie, le 14 mars prochain à Adis Abeba, et la seconde, et la dernière, sera face l'Angola, le 17 du même mois, au Maroc. Le reste ne m'intéresse pas. Qui est derrière ces rumeurs ? Aucune idée. Et je ne veux accuser personne. Vous savez, le monde du football au Maroc est un monde à part. C'est comme ça que ça se passe. On s'est habitué aux rumeurs. Les rumeurs, ça a toujours existé. Votre contrat arrive à expiration dans quelques semaines. Est-ce que vous l'avez déjà négocié avec la FRMF ? Mon contrat avec la Fédération royale marocaine de football arrive à terme à la fin de ce mois-ci. Cette échéance coïncide avec la fin des phases éliminatoires des Jeux olympiques qui auront lieu, l'été prochain, à Athènes. Dans le ditcontrat, il y a une clause selon laquelle, et cela est écrit noir sur blanc, si je rate mon objectif de qualification pour ces jeux-là, et si divorce il y a entre moi et la fédération, il n'y aura aucune indemnité. Avec les étrangers, cette clause ne figure pas dans les contrats. On engage les entraîneurs sur deux ans. Qu'ils remplissent leurs missions ou pas, ils touchent leurs salaires, en plus des indemnités au cas où ils quitteraint l'équipe nationale avant terme. C'est comme ça que cela fonctionne. L'exemple du Portugais Cohelo en est l'illustration parfaite. Où en sont les préparatifs de l'équipe nationale olympique avant le match contre l'Ethiopie? On a un stage de concentration qui commence aujourd'hui et va durer jusqu'à jeudi prochain, jour de notre départ pour Francfort avant de rejoindre la capitale Adis Abeba le 12 mars prochain. Tous les joueurs qui ont pris part à la dernière rencontre de l'équipe nationale olympique contre l'Ouganda seront présents : Bouden, Allioui, Zemama, Kaissi, Rbati, Sami Tajeddine… Pour ce qui est des autres professionnels, Zaïri ne sera pas de la partie. On a reçu une réponse négative de son club Sochaux. Quant à Marouane Chammakh, on est en pleine négociation avec son club Bordeaux, qui jouera la Coupe de l'UEFA le 9 mars prochain. Au jour d'aujourd'hui, on n'a pas encore eu de confirmation, mais j'espère que les dirigeants bordelais vont le libérer pour cette rencontre.