Drones militaires : informations confuses et illusoires autour de l'usine israélienne de BlueBird Aero Systems au Maroc    En 2024, Abdellatif Hammouchi a consacré la souveraineté sécuritaire du Maroc et le rôle de Rabat dans la lutte antiterroriste    Belgique : Un début d'épidémie de grippe « relativement précoce »    Les Années de la Culture Qatar-Maroc 2024 : Célébration d'une année d'échanges culturels sans précédent    ICESCO : Lancement de "Montre-moi ton sourire", une bande dessinée pour lutter contre le harcèlement scolaire    Les FAR arrêtent des militaires algériens    Gigantesque marche populaire à La Havane contre le blocus américain    Hamas accuse l'entité sioniste de poser de nouveaux obstacles dans les négociations    Syrie : Les femmes défient le nouveau pouvoir    Donald Trump menace le Canada, le Panama et le Groenland    La sélection marocaine prend part aux championnats arabes en Jordanie    Brahim Diaz: Madrid avant Paris !    Le MAS se sépare de son entraîneur italien Guillermo Arena    "Sur le point de partir" : Le coach de Galatasaray s'exprime sur la situation de Ziyech    Bouchra Karboubi parmi les meilleures arbitres du monde en 2024    Le code de la famille passé au crible    Eradiquer ensemble le fléau    Hajar Akhoutir, lauréate de marque    Engagement social et solidaire de la Fondation du Festival International du Film    Moroccan patrol boat runs aground near Melilla pier    La Coordination syndicale nationale promet des jours difficiles au gouvernement    Le PAM salue les réformes du code de la famille    Des initiatives renouvelées au service du rayonnement culturel du Royaume    BRICS : Les enjeux d'une hypothétique adhésion marocaine [INTEGRAL]    Ligue 1 : Hakimi et Ben Seghir dans l'équipe type de la phase aller    Premier League : La série noire de Manchester City va-t-elle s'arrêter là ?    Botola D1 / Mi-saison 24-25: La RSB championne, le SCCM lanterne rouge !    Secteur extractif : hausse de l'indice de production de 26,6% à fin septembre    Lesieur Cristal et Nareva Services. Une alliance pour un avenir durable    Managem accélère son expansion en Guinée    L'adoption de la taxe carbone, une étape cruciale pour l'évolution écologique du Maroc    Chutes de neige de samedi à lundi dans plusieurs provinces marocaines, selon un bulletin d'alerte    Abdeljabbar Rachidi expose à Manama les grandes lignes du chantier de l'Etat social, porté par S.M. le Roi    Manama: Le Maroc participe à la 44e session du conseil des ministres arabes des affaires sociales    GPBM. Ouverture exceptionnelle des banques ce week-end    Régularisation fiscale : les guichets de la DGI resteront ouverts en fin de semaine    Maroc : Le poète Mohamed Aniba Al Hamri tire sa révérence    L'OPM célèbre le nouvel an avec un programme festif de musique latine    1-54 Contemporary African Art Fair revient pour sa 6e édition en Afrique    Espagne : Le PSOE de Sanchez refuse d'intégrer un groupe parlementaire pro-Polisario    Maroc : Après 62 ans d'attente, les députés adoptent le projet de loi relatif à la grève    Polisario fails to relaunch its friendship group within the European Parliament    Crise de l'eau : la Direction générale de l'hydraulique et les agences des bassins hydrauliques se réunissent    Bayt Mal Al-Qods : des projets d'une valeur de 4,2 millions $ en 2024    AMMC : Othman Benjelloun renforce sa participation dans le capital de CTM    Tourisme : près de 97 MMDH de recettes à fin octobre    Un pont de création, de dialogue et d'échanges entre artistes, étudiants et critiques    L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La colère des hommes
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 27 - 02 - 2004

Après la colère de la terre vient la colère des hommes. Sans toits, déshérités, hagards sous les morsures du malheur, du froid et de la faim, les sinistrés déversent leur révolte confuse sur tout ce qui a, de près ou de loin, un rapport avec les officiels.
Après la colère de la terre vient la colère des hommes. Sans toits, déshérités, hagards sous les morsures du malheur, du froid et de la faim, les sinistrés déversent leur révolte confuse sur tout ce qui a, de près ou de loin, un rapport avec les officiels.
Les lendemains de tremblement de terre se ressemblent partout dans le tiers-monde. Le séisme emporte des vies, mais rarement la misère qui leur servait de cadre. Bien au contraire, il l'aggrave en la noyant dans la douleur, celle immense et solitaire de la perte d'êtres chers .
Les sinistrés ont besoin dans l'urgence qu'on leur restitue un peu de leur dignité perdue par des secours soutenus. Une tente, une couverture, un toit de fortune. Ils ont aussi besoin d'une aide alimentaire consistante et distribuée d'une manière ordonnée et efficace.
Le séisme d'Al Hoceïma a frappé une région pauvre, enclavée et dont les nerfs des habitants sont à fleur de peau, convaincus qu'ils sont que le sort est injuste et que le destin qui les frappe est cruel. La colère spontanée et légitime de cette population répond à la colère de la terre qui s'est dérobée sous leurs pieds. Pillage, anarchie, et fronde dans une situation de crise humanitaire n'ont jamais permis à des secours de s'organiser utilement et ne permettent pas, non plus, à la solidarité de s'exprimer d'une manière optimale.
L'aide nationale et internationale est là en abondance. Les sinistrés le savent. Mais ce qu'ils ne comprennent pas toujours, et leur impatience est aussi compréhensible que légitime, ce sont les problèmes difficiles de logistique qu'il faut résoudre pour que ces aides puissent leur arriver dans de bonnes conditions. Etat des routes, météo, faible capacité de l'aéroport, enclavement… Bref, des problèmes malheureusement connus dans cette région que le drame n'a fait que polariser.
La population d'Al Hoceïma a doublé. Tous ceux qui sont dehors ne sont pas tous sinistrés. Mais ils ont tous peur, et cela se comprend, des répliques et refusent de rejoindre leurs habitations. De fait, et objectivement, ils deviennent tous éligibles à une aide d'urgence dont la mise en place est obérée à la fois par des difficultés réelles, mais également par l'impatience d'une population qui n'hésite pas, tout à son malheur, à détourner, par la violence, une aide de sa destination ou à piller, dans l'anarchie, des camions.
Dans une région sinistrée, les impératifs du maintien de l'ordre font partie du système d'aide d'urgence à mettre en place. Or, les forces de l'ordre sont confrontées à la colère d'une population meurtrie, qui peut facilement sombrer dans l'anarchie et réduire, par cette attitude, les soutiens dont elle peut bénéficier. C'est cette équation qui est en train d'être résolue sur le terrain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.