FIFM 2024 DENS à Marrakech: Mohamed Nait Youssef Grand moment de partage et d'échange autour du cinéma et de la création, les membres du jury du FIFM se sont livrés, à cœurs ouverts, lors d'un point de presse qui a eu lieu, samedi matin, au prestigieux Palais des Congrès qui abrite les projections de la compétition officielle des films en lice pour remporter la palme d'or 2024. Le cinéma, c'est aussi une vision du monde, de la vie et des choses. En effet, cette rencontre était moment opportun pour dévoiler les différentes approches et sensibilités de chaque membre du jury pour évaluer les 14 œuvres cinématographiques qui seront en lice pour décrocher la palme d'or de cette 21ème édition. Au-delà des belles images, le cinéma, c'est aussi un acte de résistance, un moyen pour questionner le monde, explorer les territoires des non-dits et véhiculer les lettres de noblesse de l'art et de la créativité. Lors de cette conférence, les intervenants ont évoqué les tâches essentielles du cinéma, la diversité des thématiques et des sensibilités artistiques, ainsi que l'émergence des nouveaux talents issus de différents pays et référentiels culturels. Le président du jury de cette édition, et qui n'est d'autre que le cinéaste italien Luca Guadagnino, a mis l'accent sur le pouvoir du cinéma d'ouvrir les voies du dialogue et de l'ouverture sur de nouvelles perspectives, idées et visions que les autres n'ont pas forcement réfléchi. Le cinéma a-t-il une responsabilité sociale dans la réalité actuelle ? Pour le président du jury, il semble difficile, voire complexe de répondre à l'ensemble de questions et décortiquer tous les événements qui se déroulent dans une région précise. L'essentiel, dit-il, c'est que le pouvoir du cinéma permet d'ouvrir de nouvelles perspectives afin de déconstruire des systèmes de pouvoir, le néolibéralisme, entre autres. Le 7ème art est libérateur, révélateur et constructeur de nouvelles voix et voies de réflexion. Pour Luca Guadagnino, ce cinéma peut réfléchir autrement, créer un imaginaire qui pourrait faire face à l'oppression. Ce cinéma, dit-il, est conscient des enjeux de son époque. Par ailleurs, les autres membres du jury n'ont pas caché leur enthousiasme pour découvrir de nouvelles histoires, de nouveaux récits et imaginaires venus des quatre coins du monde.