Après avoir mené un sit-in de protestation durant environ 40 jours, les professionnels du transport touristique ont décidé de suspendre leur mouvement, apprend-on d'un communiqué rendu public, mercredi 9 mars, par la Fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc). Selon la même source, cette décision a été prise suite aux signaux favorables présageant une sortie de la crise. D'ailleurs, le FNTT-Maroc fait savoir qu'il obtenu des promesses de 5 sociétés de financement de crédit afin de procéder au report du remboursement des dettes au terme de l'année en cours, et ce après une intervention du ministère du Tourisme, de l'artisanat et de l'économie sociale. En sus de cela, le ministère du Transport et de la logistique s'est engagé à donner suite à tous les points contenus dans le dossier revendicatif des professionnels et concernent particulièrement le cahier des charges du transport touristique, ajoute le communiqué. Abondant dans le même ordre d'idées, la FNTT-Maroc a fait savoir qu'il sera procédé à l'augmentation de la durée d'utilisation des véhicules opérant dans le secteur, soit 12 ans au lieu de 10 ans, sans compter les deux années d'arrêt en raison de la pandémie pour les véhicules entrés en service avant l'année 2019. Autre point non moins important, celui de fixer la durée d'ancienneté des véhicules mis sur le marché du transport touristique à 5 ans au lieu de 2 ans. Par ailleurs, la FNTT-Maroc n'a pas manqué à exprimer son étonnement face au mutisme du ministère de l'Economie et des finances, qui continue à négliger les multiples correspondances des professionnels afin de tenir une réunion visant à examiner tous les problèmes du secteur. Ce qui est également pire, c'est que ce département ne cesse d'imposer aux professionnels les taxes à l'essuie pour les années 2020, 2021 et 2022, lit-on en substance dans le communiqué. Qui plus est, cette mesure n'a pas épargné les véhicules non mobilisés durant la période de la pandémie, explique la FNTT-Maroc. Afin de mettre fin à une telle situation, la FNTT-Maroc a appelé le gouvernement Akhannouch à émettre une décision sous forme d'un décret ou d'une loi contraignante aux établissements bancaires et aux sociétés de financement. Certainement, une telle mesure va servir comme référentiel aux juges en cas de poursuite judicaire pour non paiement des échéances lors de la période de pandémie. Il est à rappeler que le secteur du transport touristique contient plus de 1700 entreprises et emploie environ 13.000 salariés. Khalid Darfaf