Khalid Darfaf La Fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc) envisage d'entamer à partir de ce mardi 1e février un mouvement de contestation jusqu'à ce que le gouvernement réponde à ses revendications, apprend-on dans un communiqué rendu public. Tout en exprimant son regret d'avoir emprunté la voie de la protestation, la même source souligne que cette décision s'explique par le fait que le programme d'urgence annoncé par le gouvernement le 18 janvier dernier pour le soutien du secteur touristique ne satisfait point le dossier revendicatif des professionnels mais également, n'a pas corrigé les erreurs contenues dans le contrat programme, qui selon le communiqué, a été à l'origine de la crise entre les transporteurs touristiques et les établissements bancaires. Ce qui les a fait plonger dans une situation financière grave. Toujours, selon la même source, ces actions de protestation seront organisées dans plusieurs villes du pays et seront suivies par un sit-in national à Rabat et ce en présence de tous les professionnels du secteur au cas où le gouvernement ne donne pas suite à leurs revendications. Pour la FNTT-Maroc, la sortie de la crise requiert la mise en place d'un plan d'urgence destiné uniquement aux entreprises du transport touristique qui prend aussi les spécificités du secteur. Autrement dit, les professionnels revendiquent un soutien financier direct afin de permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités, surtout lorsqu'on sait que la flotte de véhicules en état d'arrêt a provoqué des contraintes financières énormes. Qui plus est, la FNTT-Maroc demande le report du paiement des échéances jusqu'à la fin de l'année 2022 avec exonération des pénalités et majorations de retard sur les arriérés. A cela s'ajoutent la restitution des véhicules qui ont été saisies sans conditions préalables, et la suspension de toutes les poursuites judicaires liées au non-paiement des échéances pendant crise pandémique. Abondant dans le même ordre d'idées, les transporteurs du secteur réclament, en outre, une exonération de la taxe professionnelle pour cause d'inactivité, et de la taxe annuelle à l'essieu les années 2020 et 2021 et la révision des tarifs portant sur l'assurance des véhicules touristiques. Et ce n'est pas tout, les professionnels du tourisme appellent à la création d'un cahier des charges dédié uniquement à l'intégration des opérateurs voulant offrir leurs services sur le marché interne et l'élaboration d'un programmes de commercialisation afin de diminuer les effets de la crise. Notons au final que le secteur du transport touristique contient plus de 1700 entreprises et emploie environ 13 mille salariés.