Khalid Darfaf Alors que les tractations pour la formation du prochain gouvernement viennent de commencer, la Fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc) envisage d'organiser un sit-in préventif, vendredi 24 septembre pour faire aboutir le dossier revendicatif des professionnels du secteur. Selon la même source, cette manifestation se déroulera dans plusieurs villes du Maroc, notamment Marrakech, Agadir, Fès et le Sud oriental. La FNTT-Maroc prévoit, en outre, de recourir à d'autres formes de protestation au cas où l'Exécutif n'interagirait pas positivement avec les requêtes des professionnels. «Nous exprimons notre volonté pour la mise en place d'un dialogue sérieux et responsable et nous espérons que le prochain gouvernement fera preuve d'une démarche d'écoute en s'attaquant de front à notre dossier», a souligné Mohamed Ba Mansour, joint par Al Bayane. Et de poursuivre : «dans le cas contraire, nous allons nous mobiliser pour l'organisation d'un sit-in de protestation à Rabat, le 29 du mois courant et qui connaitra la participation de tous les acteurs du secteur». Il faut dire que depuis le début de la crise pandémique, le secteur du transport touristique est toujours en plein marasme. D'ailleurs, plusieurs entreprises ont été contraintes de mettre la clé sous le paillasson. En sus de cela, toutes les initiatives visant à donner en bouffée d'oxygène au secteur sont restées lettre mort. En fait, la FNNT-Maroc reproche au ministère de l'Economie et des Finances et qui préside également le Comité de veille économique (CVE), son manque de réactivité face à l'ensemble des demandes des professionnels. Abordant dans le même ordre d'idées, Mohamed Ba Mansour souligne que « le gouvernement sortant n'a su bien gérer ce dossier », avant de mettre l'accent sur le fait que « tous les points contenus dans le dossier revendicatif n'ont pas trouvé un traitement favorable auprès des décideurs, à savoir l'exonération de la taxe annuelle à l'essieu, l'annulation de la taxe professionnelle. Qui plus est, les professionnels appellent à un moratoire de quatre ans pour payer les échéances avec un taux d'intérêt bas et l'annulation totale d'une partie des dettes. «La majorité des entreprises croulent sous les dettes et ce à cause du cumul des arriérés d'intérêts. L'Etat est ainsi appelé à stopper l'hémorragie afin de préserver l'investissement, l'employabilité des salariés», note-t-il en substance. En termes plus clairs, «les opérateurs du secteur ne peuvent continuer à être des otages des établissements de crédit qui pratiquent des conditions rigides sabotant l'entreprenariat », martèle-t-il. A l'en croire, «les taux d'intérêts et les arriérés dépassent de loin le prix réel de l'unité, ce qui impacte gravement la santé financière des entreprises», déplore-t-il. Notons au final que le secteur du transport touristique contient plus de 1700 entreprises et emploie environ 13 mille salariés.