Après avoir suspendu leur mouvement de protestation la semaine dernière, les professionnels du transport touristique ne semblent pas, cette fois, faire marche arrière et envisagent d'organiser un nouveau sit-in ce jeudi 18 mars devant les établissements du Bank Al-Maghrib et l'ensemble des services extérieurs du ministère des Finances et celui du Transport et ce dans toutes les villes du pays. Selon Mohamed Bamansour, Secrétaire général de la Fédération nationale du transport au Maroc (FNTT-Maroc), «l'action de protestation des professionnels du secteur constitue une réponse aux atermoiements du gouvernement et aux départements, concernés incapables de trouver des solutions justes et efficaces ». En termes plus clairs, « les professionnels revendiquent des modalités claires en matière de l'application de la mesure du report des échéances mises en place par le Comité du veille économique (CVE) au lieu de nous laisser à la merci du diktat des établissements financiers », a-t-il martelé. Cela étant, « les professionnels considèrent qu'il est injuste de payer les arriérés des intérêts », a-t-il clarifié, tout en invoquant « l'impossibilité de l'exécution des dispositions du contrat pour cause de force majeure ». D'ailleurs, l'article 269 du Code des obligations et des contrats est on ne peut plus clair, étant donné qu'il dispose que « la force majeure est tout fait que l'homme ne peut prévenir, tel que les phénomènes naturels…et qui rend impossible l'exécution de l'obligation », a-t-il rappelé. Et de poursuivre que « les conditions abusives imposées par les établissements de crédit vont à l'encontre de l'esprit de la loi ». Abondant dans le même ordre d'idées, notre interlocuteur a affirmé « que plusieurs établissements bancaires ont refusé de fournir à leurs clients le tableau d'amortissement », avant de mettre l'accent sur le fait que « les professionnels revendiquent, outre un soutien financier direct, une clarification des mesures liées au report des échéances au lieu de leur faire signer des contrats de reports contenant des clauses ambigües ». Il faut dire que « la situation financière des la majorité des entreprises opérant dans le secteur est grave vu que le taux d'activité ne dépasse à peine les14%», a-t-il déclaré avec insistance, notant dans ce sens que « le renforcement des mesures interdisant les déplacements surtout dans cette période qui coïncide avec les vacances scolaires va aggraver davantage la souffrance des professionnels ». Argument à l'appui, Mohamed Bamansour indique, à titre d'exemple, la station Oukaimeden, qui à elle seule, représente, durant cette période, environ 32% du taux d'activité des professionnels du transport touristique au niveau de la région de Marrakech et 15% à l'échelle nationale, d'où l'intérêt de procéder à l'annulation des autorisations de déplacement à l'instar du transport routier, a-t-il conclu. Notons au final, que le secteur du transport touristique contient plus de 1700 entreprises et emploie environ 13 mille salariés. Khalid Darfaf