Les professionnels du transport touristique sont déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation afin d'obtenir gain de cause. C'est ce qu'on apprend dans un communiqué rendu public, lundi 1mars 2021, par la Fédération nationale du Transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc). En fait, la FNTT-Maroc considère que le communiqué conjoint émanant du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF) contient de graves inexactitudes et des données visant à induire l'opinion publique en erreur. Selon la même source, comment se fait-il que ces deux instances financières prétendent qu'ils ont répondu favorablement à plus de 57 mille demandes de report de paiement des échéances, alors que le parc automobile du secteur du transport touristique dans toutes les régions du Royaume ne dépasse les 13 mille véhicules. Encore plus, ce chiffre contient des unités qui ont été achetées au comptant ou encore des unités que leurs propriétaires ont rempli leurs engagements à l'égard des établissements financiers, explique le communiqué. Tout en exprimant son étonnement, la FNTT-Maroc indique que depuis l'adoption du contrat programme 2020-2022 pour la relance du secteur, aucune formule n'a été établie, jusqu'à nos jours, par le GPBM, portant sur le report de paiement des échéances et les intérêts qui en découlent. Pire encore, les établissements de crédit, en dépit des effets de la pandémie, ont trainé plusieurs agences de transport touristique devant les tribunaux du Royaume, note le communiqué. D'ailleurs, la FNTT-Maroc indique qu'après plusieurs correspondances et réunions, les sociétés de financement ont motivé leur décision par le fait qu'elles n'ont reçu aucune information concernant le contenu et la mise en ouvre du report des dettes comme le dispose l'article 7 du contrat programme. Abondant dans le même ordre d'idées, la même source ajoute, qu'elle a tenu deux réunions avec le GPBM, et ce en présence du ministère du Tourisme, au cours desquelles l'autre partie s'est engagée à trouver des solutions rapides, mais en vain. Qui plus est, la FNTT-Maroc a eu une réunion avec l'APSF qui a étalé des propositions de sortie de crise, et qui ont été accueillies favorablement par l'ensemble des participants. «Cependant, l'APSF jusqu'à aujourd'hui a fait preuve d'hésitation en refusant d'adopter le procès-verbal de la réunion...», souligne le communiqué. Tout en condamnant fermement les atermoiements des établissements de crédit, la FNTT-Maroc a appelé le gouvernement à assumer son entière responsabilité de la mise en œuvre des dispositions du contrat-programme et la mise en place des mesures afin de sauver des milliers de familles marocaines. Khalid Darfaf