En répondant à l'appel de la Fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc) et le Syndicat national du transport touristique au Maroc (SNTT-Maroc), les professionnels du secteur ont organisé mardi 9 février des sit-in de protestation dans plusieurs villes du Royaume. Ces manifestations se sont déroulées devant les sièges des Wilayas des régions, préfectures et établissements de la banque du Maroc. Ces sit-in qui ont duré trois heures ont été observés à Oujda, Tétouan, Rabat, Casablanca, Zagora, Arfoud et Marrakech, entre autres. Les manifestants venus par dizaines ont brandi le drapeau national et des banderoles portant des inscriptions appelant l'Etat à sauver de la faillite les entreprises du secteur et préserver, par conséquent, les emplois. Pour rappel, les organisateurs ont déjà envoyé le 5 février une notification au ministère de l'intérieur dans laquelle ils expliquent les motifs de ce débrayage. En fait, les professionnels revendiquent une exonération de la taxe annuelle à l'essieu et la taxe professionnelle pour trois ans, soit 2020, 2021 et 2022 et la prolongation du délai du paiement des échéances jusqu'au 31 décembre 2021. En sus de cela, les opérateurs du transport touristique appellent à une réélaboration du cahier des charges tout en veillant à leur implication totale dans la mise en place de toute stratégie visant à promouvoir le secteur... Contacté par Al Bayane, Mohamed Ba Mansour, Secrétaire général de la FNTT-Maroc a déclaré que les professionnels ont été contraints à organiser ces sit-in et ce en l'absence d'un dialogue constructif. Certes, le gouvernement a décidé le report du paiement des échéances jusqu'au 31 mars, mais sans fixer les modalités de l'application d'une telle mesure. D'ailleurs lors de la réunion qui a eu lieu le 2 février, entre la FNTT-Maroc et l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), les représentants de cette instance ont exprimé leur compréhension tout en affirmant qu'ils n'ont reçu aucune consigne ou document de la part des décideurs expliquant le mode d'emploi de la décision du Comité de veille économique (CVE), ajoute-t-il. Cela étant, la balle est dans le camp du gouvernement qui devrait agir dans l'immédiat via des décisions efficaces, martèle notre interlocuteur. «Aujourd'hui le moral des professionnels est au plus bas. Ils font l'objet de pressions graves menées par les établissements de crédit qui recourent aux actes de saisie sans même informer les propriétaires d'entreprises », note-t-il en substance. Notons au final que le secteur du transport touristique contient plus de 1700 entreprises et emploie environ 13 milles salariés.