La Fédération Nationale du Transport Touristique au Maroc (FNTT-Maroc), a décidé d'entamer, ce mercredi 11 août, un sit-in de protestation devant les sièges du Bank Al-Maghrib et des établissements de crédit, apprend-on dans une correspondance adressée au ministre de l'Intérieur. Cette décision, souligne la même source, constitue une dénonciation de la négligence du gouvernement et du département de tutelle des revendications légitimes des opérateurs du secteur. En fait, la FNTT-Maroc accuse l'Exécutif et certains partenaires d'avoir recouru à la «politique d'étouffement », sans omettre « la mise en place, de manière hâtive, des plans qui ont éreinté la santé financière des investisseurs», poursuit la même source. Il faut dire, précise la FNTT-Maroc, que la solution optimale requiert le report des échéances du prêt jusqu'à la fin de la crise sanitaire eu égard au marasme qui touche fortement le secteur tout en sachant que le secteur du transport, n'a pas bénéficié de toutes les initiatives de l'Office national du tourisme (ONT) qui sont d'ailleurs «unilatérales». Cela étant, l'ONT a rejeté l'idée de toute implication des opérateurs du secteur dans le processus décisionnel, explique la correspondance. Abondant dans le même ordre d'idées, la FNTT-Maroc a appelé le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM), en tant que représentant des établissements de financement, a rendre public un communiqué détaillé expliquant les mesures de remboursement des dettes. En termes plus clairs, la FNTT-Maroc rejette catégoriquement le principe du rééchelonnement des dettes et revendique le report voire le gel des échéances, et ce sans rembourser les arriérés de paiement. A cela s'ajoute, la nécessité du respect du contrat programme qui prendra fin en 2022 et l'implication de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF). Réhabilitation du cahier des charges En plus de cela, la FNTT-Maroc a appelé à la prolongation des mesures de soutien pour les salariés de secteur jusqu'à la reprise de l'activité touristique, soit 2000 DH par mois et la promulgation d'un décret ministériel disposant de l'annulation totale de taxe à l'essieu et la taxe professionnelle. Et ce n'est pas tout, étant donné que les professionnels appellent, en outre, à la concrétisation des décisions prises lors de la réunion du ministère de l'Equipment et du transport ayant eu lieu le 31 mars dernier et la réhabilitation du cahier des charges pour qu'il soit adapté aux contraintes de la situation actuelle, note en substance le document adressé au ministre de l'Intérieur. En sus de cela, les professionnels appellent à ce que l'Etat garantisse aux entreprises qui se trouvent en difficultés un soutien financier direct et la mise en place d'offres bancaires promotionnelles et solidaires, qui prennent en considération la spécificité du secteur. Il est à noter que le secteur du transport touristique contient plus de 1700 entreprises et emploie environ 13 mille salariés. Khalid Darfaf