La Fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc) annonce son intention d'organiser plusieurs marches de protestation, ce mercredi 9 mars, à Oujda, Marrakech et Fès, apprend-on d'un communiqué rendu public dimanche. Il faut dire que la montée au créneau des professionnels du secteur, s'explique par la non-réactivité du gouvernement qui, selon la même source, s'est contenté d'émettre des communiqués sur le lancement des programmes d'urgence en vue de sauver les secteurs affectés par la pandémie, sans que cela soit accompagné par des mesures tangibles, que ce soit des décrets ou des lois servant comme référentiels pour toutes les parties prenantes. Ce qui suscite d'ailleurs des doutes sur le sérieux de l'action gouvernementale, ajoute la même source. Abondant dans le même ordre d'idées, la FNTT-Maroc a dénoncé fermement les tentatives absurdes de certains établissements de crédit qui essaient d'imposer leurs conditions, de manière illégale, aux entreprises de transport touristique voulant bénéficier du report d'échéances ; d'autant plus que le gouvernement a déjà annoncé qu'il va assumer les arriérés des crédits, a expliqué la même source. Sur un autre registre, la FNTT-Maroc a enregistré le manque d'interactivité du ministère de l'Economie et des finances qui continue à ignorer le dossier revendicatif des professionnels en dépit de plusieurs correspondances adressées aux responsables concernés afin de tenir une réunion visant à examiner la crise du secteur. Pire encore, les professionnels se sont étonnés du fait qu'on leur impose le paiement de la taxe à l'essieu pour tous véhicules durant les années 2020, 2021 et 2022, y compris ceux qui n'ont pas été utilisés pendant la pandémie. Qui plus est, la FNTT-Maroc a déplorer le gouvernement pour avoir mis au second plan le secteur du transport touristique alors que ce n'est pas du tout le cas pour d'autres entreprises s'activant dans le même secteur. Un tel traitement ne fait qu'annihiler les efforts déployés par l'Etat en matière d'encouragement d'investissements ou encore en matière d'orientation des jeunes afin de se convertir dans l'entreprenariat au lieu de s'orienter vers la fonction publique, a regretté la FNTT-Maroc. Il est à noter que le secteur du transport touristique entame un sit-in ouvert pour la sixième semaine consécutive. Pour rappel, le secteur du transport touristique contient plus de 1700 entreprises et emploie environ 13.000 salariés. Khalid Darfaf