Affaire du magistrat écroué pour corruption et trafic d'influence Corruption, falsification des procès-verbaux, abus du pouvoir, trafic d'influence, déploiement de faux-barrages de police et constitution d'une bande criminelle. C'est le lot d'accusations qui pèsent sur les membres d'un réseau démantelé au cours de la semaine dernière dans la ville de Mohammedia et ses environs. Le cerveau de cette bande est un magistrat, substitut du procureur du roi au tribunal de première instance de Casablanca. Les faits remontent à l'époque où ce magistrat était substitut du procureur du roi au tribunal de première instance de Mohammedia. Les membres de ce réseau, dont un autre magistrat exerçant au tribunal de première instance de Mohammedia et une dizaine d'agents de la police et de la gendarmerie, sont impliqués dans plusieurs affaires dans la cité des roses et ses environs. Des informations concordantes évoquent un conflit qui opposait une Marocaine résidente à l'étranger et d'autres individus. Lors de ce conflit porté devant la justice, le magistrat qui était substitut du procureur du roi à Mohammedia avait géré l'affaire selon sa propre volonté en faisant pencher la balance en faveur de la partie qui avait mieux négocié avec lui à travers des intermédiaires. Cela, précisent les mêmes informations, a été dévoilé suite à l'écoute des communications téléphoniques effectuées entre le magistrat écroué aujourd'hui et ses intermédiaires. On parle également du scandale de la viande d'origine douteuse saisie à Challalate qui a, à tout jamais, étiqueté la cité des roses comme une ville inscrite à part entière dans l'illégalité flagrante de l'insécurité alimentaire. Les mêmes informations évoquent également une affaire dans laquelle une femme s'est retrouvée entre les bras du magistrat puisqu'elle n'avait pas versé la totalité du montant promis lors de la négociation. Bref, il s'agit d'un scandale qui promet des rebondissements. Aujourd'hui, l'affaire a été confiée au juge d'instruction près la cour d'appel de Casablanca. Ce dernier a écroué, dès le démarrage de l'enquête, le substitut du procureur du roi près le tribunal de première instance de Casablanca, alors que le magistrat exerçant à Mohamedia serait poursuivi en état de liberté provisoire. Les autres agents de la police et de la gendarmerie royale ainsi que des intermédiaires sont poursuivis en état de détention. L'affaire n'est qu'à son premier épisode de l'instruction. Autant dire que des têtes tomberont au fur et à mesure que l'enquête avancera.