La Chambre criminelle près la Cour d'appel de Rabat a refusé d'acorder la liberté provisoire à Fatiha Jeblia et ses complices dont des éléments de la police et des gendarmes. Le dossier a été reporté au 19 janvier. La Chambre criminelle (1er degré) de la cour d'appel de Rabat a refusé mercredi soir d'accorder la liberté provisoire aux accusés dans l'affaire dite "Jeblia" et décidé de reporter au 19 janvier la poursuite de l'examen de ce dossier. La cour a également décidé de joindre au dossier l'ensemble des requêtes de forme et de statuer ultérieurement sur une demande de la défense en ce qui concerne la convocation ultérieure des témoins (des officiers de police, anciens responsables de la sûreté à Salé, un procureur du Roi près le tribunal de première instance à Salé et un chef de brigade de gendarmerie à Laâyayda).La Chambre criminelle a rejeté la requête d'un avocat de l'accusée principale Fatiha Hamoud alias Jeblia de reporter l'examen de cette affaire pour absence des membres de la défense qui se trouvent actuellement en dehors du territoire national. La cour a décidé de désigner pour la prévenue un avocat dans le cadre de l'assistance judiciaire. Le substitut du procureur général avait demandé à la cour d'autoriser le rejet des requêtes de forme soulignant que la procédure est saine en ce qui concerne les procès-verbaux établis par la brigade de police judiciaire de Casablanca, un organe qui dispose de la compétence territoriale à l'échelle nationale.Il a ajouté que les textes ont été respectés en ce qui concerne les règles de compétence (privilège judiciaire), indiquant que les familles des prévenus ont été informées lors de la garde à vue. Vingt-quatre prévenus dont 7 agents de police et 7 gendarmes sont poursuivis dans cette affaire pour "concussion". Fatiha Hamoud et son assistant Abdelaziz sont poursuivis pour "constitution de bande criminelle, trafic de drogue et remise de pots-de-vin à des fonctionnaires en vue de couvrir le délit de trafic de drogue". Selon le procès-verbal de la police judiciaire, Fatiha Hamoud (40 ans) a été arrêtée en août dernier à Casablanca, suite à des avis de recherche pour trafic de drogue.