La famille du tourisme de Souss Massa et ses multiples intervenants se sont réunis récemment à Agadir pour décortiquer de bout en bout, un secteur en quête de ses repères égarés. Assurément, c'est là une initiative fort louable à mettre à l'actif du nouveau Conseil Régional du Tourisme (CRT) de la région qui, depuis son installation, il y a tout juste quelques mois, il se démène, tambours battants, à tirer son épingle du jeu. A peine eut-il élu domicile dans ses locaux qu'il s'empressa à rendre public son plan d'action devant ses partenaires au cours d'une rencontre solennelle consacrée cet effet. Ce nouvel échange traduit, encore une fois, cette attitude volontariste d'aller de l'avant et surtout cette approche inclusive de faire en synergie avec tous les coopérateurs. Il se serait agi, en effet, d'une complicité congrue, savamment chaperonnée par l'adjonction circonspecte du Wali de la région qui, il faut bien le reconnaître, a revigoré, après une bien longue genèse, la remise en selle de la structure fédératrice, sous la conduite de Rachid Dahmaz, tout feu, tout flamme. Alors que la capitale du Souss se tortille en gestation de faire sa mue, non loin de là, la cité ocre se meut sur des chaperons rouges. «On ne change jamais une équipe qui gagne !», dirait-on, dans le jargon de la balle ronde, puisque Hamid Bentaher, un stratège avéré, rempile de nouveau au faîte du perchoir du CRT de Marrakech. Au passage, on saluera avec ferveur la grimpée retentissante de la ville impériale dont l'Etat ravive le vent en poupe. Sans verser dans une sorte de grogne face à ce flamboiement fastueux, bien que la conduite de la politique centrale se montre aussi injuste que rigoriste envers le Souss, en général, il y a lieu de constater, non sans amertume, le relâchement nonchalant de toute la communauté du tourisme régionale, depuis des lustres. Aujourd'hui, tout le monde en est conscient et s'en mord les doigts en jérémiades. «Comment se fait-il que la première station balnéaire du royaume, anciennement resplendissante dégringole à l'abîme, alors que son homologue du sud caracole à la cime?», s'arrache-t-on les cheveux devant cette renversée spectaculaire. Il n'y a guère de secret à la décadence que la destination hivernale aux éclats cléments, est en passe de sévir avec aigreur ! Au-delà de la désinvolture dont l'Etat fait preuve à son adresse, on ne peut que s'en tenir à soi-même, au lieu de chercher le mal ailleurs. Le secteur du tourisme à Agadir nécessite un véritable ébranlement dans ses ramifications en défection. L'assiette foncière devrait être revue à la hausse, tout en s'assurant de son usage à bon escient pour relever davantage l'investissement et éviter les égarements antérieurs dont les auteurs ne sont autres que les propres instances étatiques censés promouvoir les diverses niches. En rapport, le volume capacitaire devrait être également sujet à une forte percée, en forçant la réouverture des hôtels fermés depuis des ans, en reformulant la refonte des structures en délabrement et accélérant le parachèvement d'autres en cours de construction éternel. De même, un effort considérable est à déployer en termes de reconsidération de visions et de choix à mettre en œuvre, en prônant continuellement l'action participative et en préconisant une démarche agressive et offensive afin de mette la pression sur les décideurs de tutelle, de fluidifier les canaux de communication à grande échelle et de fidéliser constamment la clientèle tant au niveau des marchés traditionnels qu'émergents, à travers le monde… D'autres volets sectoriels de haute importance, en matière d'activités parallèles, notamment les services, l'animation, l'aérien, la restauration, les agences de voyage, entre autres, ont été épluchés lors de cet appel au dialogue franc et constructif. Une bonne note à apprécier et valoriser pour entrevoir des lendemains meilleurs!