Depuis déjà quelques temps, la compagnie aérienne low-cost, Air Arabia, pour ne citer qu'elle, met de la sève dans les vaisseaux du transport aérien aussi bien interne qu'externe. Une multitude de liaisons fleurit à une cadence soutenue, générant ainsi, une dynamique compétitive du ciel national vers des destinations inter-urbaine et d'outre-mer européen. Des tarifs préférentiels font sauter éperdument, les verrous du monopole, longtemps mis à contribution, des décennies durant. Le retour en force de la société aérienne à bas prix, enhardi par l'incorporation de certains conseils des régions dont, tout particulièrement, celle de Souss Massa, dans la confection de cette opération, à travers des contributions motivantes, attise bel et bien, cette concurrence judicieuse. Il faut bien dire que des expériences similaires ont été déjà tentées, notamment par le conseil régional précité, avec des compagnies aériennes, en particulier ibériques pour des vols respectifs aux îles Canaries et au sud-est marocain. Cette approche volontariste de revigorer l'aérien dans une métropole à vocation touristique tel qu'Agadir, avait donc constamment animé ce conseil, en continuelle écoute des attentes régionales. On saluera au passage la détermination de la présidence du conseil régional, avec le soutien accompagnateur du Wali, en dépit des résistances gratuites de certains membres qui fomentent, incognito, des allégations fallacieuses à l'adresse de la compagnie, sachant qu'elle court un gros risque financier dans cette entreprise. Cependant, il convient de reconnaître la justesse de cette prééminence du volet de l'aérien dans le secteur du tourisme, en tant que levier fondateur de l'essor escompté. Aussi se souvient-on bien de l'origine initiale de ce penchant particulier de la compagnie Air Arabia vers la destination Maroc, tout spécialement, la première station balnéaire du royaume qu'est la capitale de la région Souss Massa, dans le temps annexée à Zagora, Ouarzazate et plus tard, Tinghir. En effet, cette recrudescence remonte au début de la présente décade, au sein du Conseil Régional du Tourisme d'Agadir, du temps d'un certain Said Scally, alors président de cette structure fédératrice. Cette période-là qui se distinguait par une forte influence de l'instance sus mentionnée sur les décideurs institutionnels tant de la région que du centre, s'est également caractérisée par la mise en avant de maintes initiatives au niveau de la diversification des marchés, à travers la mise en place des ingrédients de l'industrie du tourisme dont l'aérien constitue la pierre angulaire. Il a fallu, en fait, tout le savoir faire de l'ancien président pour persuader les interlocuteurs de ce domaine, puisqu'on avait, à l'époque, soustrait pas moins de huit avions avec 47 vols hebdomadaires directs point à point de la compagnie nationale basés sur Agadir et essuyé un cuisant revers de l'échec de feue Atlas Blue. Aujourd'hui, compte tenu de toutes ces belles nostalgies, Air Arabia se remet d'aplomb pour réitérer ses préférences de naguère. Cette fois-ci, elle met les bouchées doubles à un moment où on s'ingénie, dans la synergie et la concorde, à booster le produit balnéaire et où se rend à l'évidence pour restructurer et revivifier le CRT. Après le coup de pouce de l'inévitable Said Scally en vue de refonder cette institution associative sur des assises saines et agissantes, on devrait, en principe, compter vivement sur sa maestria qui avait donné ses preuves d'antan afin d'impulser davantage l'aérien et, du coup, insuffler intensément le secteur dans sa globalité. Parallèlement, il est aussi question de négocier, comme il avait toujours su le faire, des marchés porteurs, en particulier scandinave, germanique, suisse, italien…, jadis habitués de marque de la destination d'Agadir. Toutefois, l'optimisation de l'aérien demeurera, assurément, sans effet notoire si on se contentait du volume capacitaire actuel, en termes d'hébergement, sachant que la moitié de la disponibilité litière sombre dans le délabrement. Il va sans dire enfin que l'expansion du tourisme est impérativement tributaire du relèvement de toutes ses exposantes d'une manière indissociable, à savoir l'hébergement, la restauration, le rural, l'artisanat, le transport terrestre, l'aérien, le service, l'aménagement urbain…