Les épisodes de chaleur ayant sévit dans le monde entier furent inhabituellement exceptionnelles cet été. Ces vagues de chaleur ont touché l'ensemble des villes du monde et des températures records ont été enregistrées en Asie, en Afrique et dans tout le cercle polaire arctique. « 2018 s'annonce comme l'une des années les plus chaudes jamais enregistrées, avec des températures records dans de nombreux pays », selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Le mercure a frôlé 48,9°C en Californie (à Chino), 41°C en Corée du Sud et 45,5°C à Setúbal (Portugal), marquant la plus haute température pour une station côtière de la péninsule ibérique. Le 23 juillet à Kamagaya au Japon, le record national de chaleur a été battu avec 41,1°C. Le cercle polaire arctique n'a pas été épargné. Des records absolus de température dépassant les taux normaux de 15°C ont ainsi été dépassés en Norvège (33,7°C à Drag et 33°C à Lakselv). Ces montées en flèche de mercure ont non seulement causé des dizaines de morts au Japon, au Canada ou en Espagne, mais également des feux de forêts monstres qui ont ravagé la Grèce, la Suède et la Californie. Même les poissons n'ont pas pu y échapper. Le Rhin, près du lac de Constance (canton suisse de Schaffhouse), a connu une hécatombe des Ombres -sortes des petits saumons- à cause de la température du fleuve qui a atteint 27,6°C. Au Maroc également, cet été est marqué par des températures moyennes un peu plus élevées par rapport aux années précédentes, notamment sur le sud-est du pays, a relevé la Direction de la météorologie nationale (DMN). « Ceci est confirmé par certaines études statistiques faites en prenant comme références les températures relevées par les stations d'Er-Rachidia et celles de Bouaarfa. La température maximale moyenne de la station Bouaarfa au mois de juillet 2018 est de 41,2°C contre 40,1°C, enregistrée en 2012, et 41,6°C en juillet 2018 durant le même mois à la station d'Errachidia contre 40,8°C en 2016 », a fait savoir la même source. Contactée par la MAP, la Direction de la météorologie nationale a expliqué que ces vagues de chaleur sont généralement dues à la remontée de l'air continental sec et chaud en provenance du grand Sahara et la montée de ce dernier atteint le sud et le sud-est du Maroc pour franchir la barrière des reliefs de l'Atlas et intéresser par la suite les plaines à l'ouest de l'Atlas, voire même les régions côtières. Ce phénomène s'appelle « Chergui ». Ce réchauffement un peu excessif par rapport aux années précédentes fait partie des conséquences des changements climatiques que connaît l'ensemble du globe terrestre durant ces dernières décennies, a signalé la direction, indiquant que cette grande vague de chaleur a un impact direct sur le développement humain ainsi que sur les écosystèmes. Le réchauffement continu peut constituer une plateforme favorisant l'amplification de facteurs permettant la destruction des écosystèmes dont dépend la vie humaine, a précisé cet organisme, ajoutant que les incendies de forêts ravageant plusieurs milliers d'hectares sont devenus plus fréquents en cette période de l'année dans plusieurs pays du monde et ont engendré une diminution des ressources naturelles et la désertification. La DMN a mis en garde contre les dangers de la canicule sur la santé humaine, notamment les coups de chaleur et la déshydratation, recommandant de prendre certaines précautions en cas de pics de chaleurs. Elle a ainsi invité les Marocains à ne pas sortir aux heures les plus chaudes de la journée, protéger la peau et la tête contre le soleil, boire beaucoup d'eau et à prendre régulièrement des bains et des douches ou s'humidifier le corps plusieurs fois par jour à travers un brumisateur ou un gant de toilette, tout en assurant une légère ventilation. Quant aux consignes propres à la maison, il faut fermer les volets et les rideaux des façades exposées au soleil, maintenir les fenêtres fermées tant que la température extérieure est supérieure à la température intérieure, les ouvrir la nuit et provoquer des courants d'air.