Leila Alaoui s'en est allée. Après avoir été atteinte de deux balles lors de l'assaut meurtrier qui a eu lieu vendredi soir dans le centre de la capitale du Burkina Faso, la photographe et vidéaste marocaine n'a malheureusement pas survécu à ses blessures. Elle est décédée lundi 18 janvier suite à un arrêt cardiaque, a indiqué la MAP, citant l'ambassade du Maroc au Burkina Faso. Leila Alaoui se trouvait à Ouagadougou pour réaliser des photographies pour le compte d'Amnesty international. Elle se trouvait dans le café restaurant «Cappuccino» au moment de l'attaque. L'artiste sera atteinte de deux balles, l'une au niveau du bras et l'autre au niveau de la jambe. Le chauffeur burkinabé qui l'accompagnait sera également tué à ses côtés. Leila Alaoui avait été évacuée dans la nuit de vendredi à samedi vers une clinique où elle avait subi une intervention chirurgicale. Elle attendait d'être évacuée vers la France, malheureusement elle ne survivra pas à ses graves blessures. Elle décédera dans une clinique de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou. La défunte sera rapatriée au Maroc. A préciser que Sa majesté le roi Mohammed VI a décidé de prendre en charge le transfert de sa dépouille. La photographe marocaine de 33 ans s'était distinguée pour sa série « Les Marocains ». Elle portait un intérêt tout particulier aux identités culturelles et à la migration. Née en 1982 à Paris d'une mère Française et d'un père marocain, Leïla Alaoui a fait ses études secondaires à Marrakech avant de suivre des études en sociologie et photographie documentaire à l'université de New York. Après avoir voyagé en Europe et en Amérique, elle s'était réinstallée au Maroc en 2008, mais vivait une partie de l'année en France et au Liban. Leila Alaoui avait exposé ses œuvres aussi bien à New York, Dubaï qu'à Paris, notamment à l'Institut du monde arabe. La dernière exposition, à la Maison européenne de la photographie, était ouverte au public jusqu'au dimanche dernier. Elle décédera le lendemain soir de la fin de cette exposition. L'attaque terroriste contre l'Hôtel Splendid et le café-restaurant «cappuccino» a fait aux moins 30 morts et une cinquantaine de blessés. L'information est tombée comme un couperet. La jeune photographe Leïla Alaoui a rendu l'âme mercredi 18 janvier suite à des blessures des attaques terroristes à Ouagadougou. Une autre lueur de l'art s'éteint par les mains salles de la barbarie. Sa mort a fait le tour des réseaux sociaux. Une immense perte. La photographe fut une ambassadrice de la culture marocaine et méditerranéenne dans sa diversité, pluralité et richesse avec ses clichés et ses photographies. Sa série de portraits photographiques intitulés «Les Marocains» qui a été exposée à la Maison Européenne de la Photographie dans le cadre de la Biennale des photographes du monde arabe contemporain en témoigne. Infatigable. Cette jeune qui avait parcourut les distances et les villages marocains avec son studio à la rencontre de sa culture marocaine authentique dans les régions enclavées. C'est une passion certes, mais un engagement de sa part notamment dans la préservation du patrimoine culturel marocain via l'œil de son caméra. «C'était avant tout l'envie de créer des archives visuelles, parce que je voyage régulièrement au Maroc où les tradition disparaissent peu à peu. Par exemple, beaucoup de femmes berbères dans les villages se sont tatouer à la naissance pour définir à quelle tribu elles appartiennent. Aujourd'hui, les dernières femmes tatouées ont 40 ans. Ces tradition disparaissent sous les effets de la mondialisation », a-t-elle confie dans une interview livrée à actuphoto. En effet on définissait souvent la photographie comme écriture avec la lumière. Leïla en avait écrit son identité, ses traditions colorées, pleines de vie et porteuse de valeurs humaines et universelles. Elle avait 34 ans, Leïla Alaoui avait étudié la photographie à l'université de New-York. Partagée ses séjours entre la ville ocre Marrakech et Beyrouth a succombé à ses blessures. «Leïla Alaoui est morte alors même qu'il naissait, artistiquement, à une vie nouvelle.» Son corps gracile et son âme d'artiste n'ont pas résisté aux balles des terroristes : la brillante photographe et vidéaste marocaine Leila Alaoui a succombé à ses blessures. Elle était attablée à la terrasse d'un café à Ouagadougou, le soir d'une journée de travail, prenant son dîner et conversant via Skype avec sa maman...Quand l'horreur a fait subitement irruption... « Venez m'aider ! », a-t-elle lancé dans un cri d'espoir. Blessée, elle a été hospitalisée et a subi une lourde et délicate opération au niveau du poumon. Je comptais lui envoyer un message : « Leila, tiens bon ! » ; simple à l'image de son relationnel et de son mode de vie : toujours souriante ; toujours disponible. Elle aimait les gens, les humbles, les sans-grades...et elle n'a pas hésité à transformer cet amour en passion professionnelle en faisant des images et de la photographie son langage pour parler le monde. Elle était venue à Tanger lors d'un festival de cinéma. C'était en 2009-2010. Je connaissais ses travaux. On a discuté autour d'un album qu'elle avait consacré à des artistes et intellectuels marocains. C'est un cadeau aujourd'hui qui m'est cher. Je lui ai donné un coup de main pour installer ce qu'elle avait appelé « un studio mobile » où elle avait invité des gens de la profession du cinéma : cinéastes, comédiens...Je suivais avec admiration sa patience, le temps qu'elle consacrait à chaque « sujet » ; mettant les gens à l'aise pour capter le meilleur d'eux-mêmes. Un rapport aux humains que ne nie pas leur humanité. Avant d'aller à Ouagadougou, elle avait assisté à l'inauguration de son exposition à la célèbre Maison européenne de la photographie à Paris. Une exposition intitulée justement Les Marocains. Le hasard tragique en a fait son ultime cadeau à son pays et à son peuple. Leila ayant toujours tenu à célébrer sa diversité enrichissante, avec des photographies d'une beauté extrême, loin de tout esthétisme artificiel ou exotisme déguisé. Leila, repose en paix ; tu es partie car tu représentes tout ce que monde fou abhorre : la beauté, la jeunesse, l'intelligence, l'altérité positive, l'amour de la vie et des gens. SM le Roi a bien voulu prendre en charge le transfert de la dépouille de la défunte A la suite du décès de la Marocaine Leila Alaoui, grièvement blessée lors des attaques terroristes à Ouagadougou la semaine dernière, SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a bien voulu prendre en charge le transfert de la dépouille de la défunte, indique mardi un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération. Leïla Alaoui, qui a été blessée dans l'attaque terroriste perpétrée, vendredi soir dans le centre de la capitale du Burkina Faso, est décédée lundi soir, avait annoncé l'ambassade du Maroc à Ouagadougou. Elle est décédée aux environs de 21H15 (locales et GMT) dans une clinique de la capitale Ouagadougou des suites d'un arrêt cardiaque, avait précisé la même source.