«Créer une convergence large entre les acteurs politiques et sociaux pour concrétiser le processus de réformes». Pour faire face à la conjoncture actuelle, le PPS appelle à mettre en place une génération de réformes selon une approche globale en concertation avec les autres partis politiques. Il décide également l'organisation des Assisses de la jeunesse, conçues comme un espace d'échange et de dialogue avec les jeunes. Le mouvement de 20 février au Maroc aura visiblement réussi à insuffler une nouvelle dynamique à la scène politique. L'appel au changement et à la mise en place d'un agenda des réformes avec des priorités précises se multiplient. Les Partis politiques estiment qu'il est nécessaire de répondre aux exigences qu'impose la conjoncture actuelle. Le Parti du progrès et du socialisme n'a pas échappé à ce dynamisme. Le communiqué du bureau politique du parti réuni le 28 février a rappelé la nécessité de procéder à une génération de réformes selon une approche globale avec l'implication des autres partis de la Koutla, de la gauche et d'autres composantes de la scène politique. « Les revendications exprimées depuis longtemps tardent à avoir une réponse positive », expriment Abdellatif Ouammou, membre du bureau politique du PPS. Pour lui, un plan de réformes global s'impose afin de réhabiliter la vie politique et sociale et garantir une moralisation de la vie politique et sociale. «Les partis politiques ont besoin aujourd'hui de créer un front commun de propositions surtout que la situation politique actuelle se prête tout à fait à lancer des débats », affirme-t-il. Amine Sbihi, également membre du bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme, explique que cette initiative du PPS tend à transformer le mouvement de protestations et ses doléances légitimes en un processus de réformes profondes qui permet, par ailleurs, de renforcer le front intérieur. Dans ce sens, explique-t-il, le PPS veut contribuer à créer une convergence large entre les acteurs politiques et sociaux pour concrétiser le processus de réformes dont le pays a besoin. Il s'agit en premier lieu, de réformes constitutionnelles qui permettent d'avancer vers un Etat démocratique et moderne et autres politiques afin de renforcer le Maroc des institutions et donner la crédibilité à l'action politique. Le PPS appelle également à des réformes économiques à même de mette fin à l'économie de rente et au clientélisme et rendre l'économie marocaine plus compétitive et attractive. Au niveau social, des mesures urgentes sont nécessaires afin de soutenir le combat contre la pauvreté et diminuer les inégalités ainsi que le renforcement de la classe moyenne et l'ouverture de nouvelles perspectives pour la jeunesse marocaine. Amine Sbihi souligne, par ailleurs, que la situation culturelle requiert des changements profonds pour garantir une reconnaissance de toutes les expressions culturelles de notre pays, en particulier l'amazigh en tant que culture et langue nationale. Pour mettre en œuvre ce large programme d'action, il faut aller vers une large coalition nationale représentant les différentes sensibilités qui agissent au côté de SM le Roi pour mettre en œuvre ces importants chantiers du Maroc moderne, indique-t-il Parallèlement à ce processus de réformes, Amine Sbihi met l'accent sur la nécessité de rester à l'écoute des revendications légitimes de la jeunesse. Dans cette logique, le PPS organise les Assises des jeunes conçues comme des espaces locaux de concertation avec les jeunes à même de contribuer à l'édification d'un Maroc de prospérité et de justice sociale.