Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, a indiqué, mardi, que le gouvernement a élaboré le «Plan national de l'eau» dans un cadre de consultations avec le Comité permanent du Conseil supérieur de l'eau et du climat (CSEC) en vue de renforcer les acquis et faire face aux contraintes que connait ce secteur. Ce plan ambitionne de renforcer les acquis, faire face aux contraintes que connait le secteur, relever les défis relatifs au développement urbain et démographique et de répondre aux besoins des grands chantiers et des secteurs économiques tels l'agriculture, le tourisme et l'industrie, a affirmé M. Benkirane, qui répondait à une question sur «la gestion du secteur de l'eau et de l'électricité par le gouvernement», lors de la séance mensuelle sur la politique générale à la Chambre des Conseillers. Il a en outre ajouté que ce plan, dont les grandes lignes seront présentées devant la Chambre des conseillers lors de sa prochaine session, vise à définir les mesures à adopter, ainsi que les priorités nationales pour les 20 prochaines années en vue de répondre aux besoins en eau de la population et pour être en phase avec le développement socio-économique du pays dans le cadre d'une approche fondée sur la gestion intégrée, le renforcement de la sécurité hydrique du Royaume, la solidarité sous toutes ses formes (territoriale, économique et sociale) et la promotion de la bonne gouvernance dans le secteur de l'eau. Et d'ajouter que le programme d'action du plan national de l'eau se base sur trois axes à savoir, le contrôle de la demande en eau à travers la valorisation de cette ressource et sa rationalisation par le passage des systèmes d'irrigation gravitaires à l'irrigation localisée, la lutte contre le gaspillage et l'amélioration du rendement des ouvrages de transport et de distribution d'eau. Il prévoit aussi, d'après le Chef du gouvernement, la gestion et le développement de l'offre via la collecte des eaux de surface à travers la création de barrages, et le recours aux ressources hydriques non conventionnelles issues de la désalinisation et la réutilisation des eaux usées après épuration. Le programme d'action comprend également la préservation des eaux de surface, des eaux souterraines et du domaine naturel, la lutte contre la pollution, outre l'adaptation aux changements climatiques à travers le développement de stratégies visant la promotion de la bonne gouvernance des eaux souterraines, la protection des lacs naturels, la préservation des oasis et des zones humides, l'activation du programme national d'assainissement liquide, la mise en œuvre du programme national de protection des inondations, ainsi que le développement de programmes de gestion structurels des ressources hydriques pendant les périodes de pénurie. Parallèlement à ces initiatives, a expliqué M. Benkirane, un certain nombre de mesures et d'actions associées ont été adoptées avec, pour objectifs, la poursuite de la réforme du cadre législatif et juridique, ainsi que la modernisation de la gestion, la qualification des ressources humaines et la promotion de la recherche scientifique. A cette occasion, les groupes de la majorité ont souligné l'importance des politiques menées dans le secteur de l'eau, en appelant à plus d'efforts en vue préserver cette ressources dans une conjoncture marquée par les changements climatiques. Ils ont proposé, dans ce sens, une série de mesures relatives à l'alimentation en eau potable et à l'utilisation rationnelle et à moindre coût des ressources hydriques souterraines et de surface notamment dans le secteur de l'agriculture. Les groupes de l'opposition ont, quant à eux, critiqué l'absence de perspectives d'avenir et de prévisions gouvernementales concernant le secteur de l'eau, en estimant que le gouvernement continue à mener la même politique de l'eau adoptée par le gouvernement précédent