La section foot-ball du Difaâ Hassani Jadidi a tenu, enfin, son assemblée générale ordinaire, samedi dernier, hors des bases d'El Jadida et sous haute surveillance d'agents de sécurité d'ailleurs. Cette A.G a été reportée à plusieurs reprises pour des raisons, on l'a deviné, extra- sportives. Le comité jdidi choisissait une date appropriée en sa faveur pour apaiser les esprits des supporters depuis l'année où ils s'étaient révoltés virulement contre sa gestion archaïque et sa réaction agressive viv-à-vis de toute personne et journaliste ayant critiqué la politique hégémoniste poursuivie par quelques membres du bureau. Cette politique s'est distinguée, entre autres, par la libération de ses meilleurs joueurs, par un recutement catastrophique (cas de Souari et d'Abdoulmoumen) et par un régime de discipline draconnien envers les joueurs qui ne réclamaient, pourtant, que leur dus. Une politique qui avait failli faire goûter au porte-fanion des Doukkala les affres de la division inférieure. Si ce n'était l'intervention du gouverneur de la province qui avait rappelé à la rescousse Mohammed Jawad Milani. Ce souci de choisir le moment propice pour tenir l'A.G.O est perceptible dans le communiqué de presse annonçant la date après la coupe du Trône. Cette correspondance administrative, qui n'en était pas une, mais plutôt un parchemin, ressemblait à un tract électif comme elle dénote les véritables intentions du comité dirigeant. «On est là, on reste». Surtout que l'OCP avait reconduit son contrat de parrainage du club jdidi grâce aux interventions du gouverneur et aussi à la bonne volonté du parrain. Serait-il resté si le contrat de parrainage n'avait pas été prorogé ? Cette assemblée a mis à nu les desseins du staff dirigeant. Plusieurs irrégularités avaient entâché, en effet, le déroulement des travaux. Quatre adhérents coriaces avaient été volontairement «oubliés». Les rapports moral et financier avaient été délivrés aux adhérents devant la porte de la salle de réunion alors qu'ils devaient, comme le stipulent les réglements, les recevoir au préalable 15 jours avant au moins. Les correspondants de la presse ont été privés de ces documents indispensables. «Vous les trouverez publiés sur le site du club», nous a menti le secrétaire général et porte-parole du club Fouad Maskout. Sur les 54 adhérents 48 ont répondu présents plus un énergumène, «un Hayyahe» qui sévit dans le club et qui n'avait aucun statut officiel : ni membre ni adhérent. Cette personne, qu'on avait vu parmi les officiels lors de la finale de la coupe du Trône, se mettait à travers ceux parmi les adhérents, ayant osé critiquer le comité, comme elle s'était permis de participer au vote des deux rapports. Quand son jeu fut découvert à la fin de l'assemblée, elle s'est volatilisée. Le représentant de la FRMF assume une grande part de responsabilité quand elle a rassuré l'assistance de la régularité de l'AGO après que Khalid Berrazouk, un adhérent, avait exigé la lecture des noms des adhérents présents. Une autre irrégularité flagrante concerne le tiers sortant. Sur les 12 membres du comité, dont est exclu le président, 3 ont été tirés au lieu de 4. Le rapport moral, comme on s'y attendait, ne s'est contenté que de cette phase d'euphorie qu'avaient vécue les populations jdidies et doukkalies et de louer le soutien financier de quelques personnes doukkalies et institutions après le sacre. Sans que l'orateur «n'oublie» les efforts déployés par tous les membres du comité (sic !). Alors que tout le monde sait, pertinemment, qu'Abdelhak Benchikha, l'entraîneur, a été le sauveur et Mouâd Jamî, le gouverneur de la province, a été le rassembleur. Le premier est parvenu à faire adhérer son groupe et les supporters à son projet et le deuxième à assainir l'environnement autour du club, notamment du côté de la presse nationale, et à inviter les notables de la ville et de la province à contribuer financièrement pour la réussite de ce projet. La mauvaise foi a été remarquée, également, lorsque le taciturne président a été sollicité pour renforcer son comité par des éléments susceptibles d'apporter un plus au club en matière de marketing. Chose que les responsables n'avaient en rien voulu entendre. C'est alors qu'intervint Salaheddine Mouktarid, un adhérent, pour annoncer au président de se tenir prêt pour la signature de deux conventions de sponsoring de deux millions de dirhmas, étalés sur 4 ans, avec deux sociétés casablancaises. Le rapport financier révèle un déficit, pour la saison 2012-2013, de 1.320.580.38 DH. Les recettes avaient été de 29.210.216.8 DH et les dépenses de 30.530.797.18 DH. Un rapport sur lequel nous reviendrons pour une profonde analyse. En particulier sur la nature de certains salariés du club qui n'ont rien à voir avec le foot-ball. Le trésorier du DHJ jette l'éponge Contre toute attente, le trésorier général du Difaâ Hassani Jadidi section Foot-ball, Habib Mansour, a présenté, par fax, le matin du 4 décembre, sa démission irréversible malgré les interventions de queques dirigeants du club. Mais cette démission ne peut pas vraiment être taxée de surprise. Ceux qui connaissent ce trésorier, par ailleurs cadre de l'OCP, affirment qu'il était constamment en désaccord avec le secrétaire général du club qui, selon l'entourage du premier, a toujours cherché à lui imposer son diktat. Or, l'homme probe et honnête a tout le temps manifesté son refus de se plier à certaines de ses exigences comme il désapprouvait certaines pratiques illégales comme l'emploi de certaines personnes n'ayant rien à voir avec le DHJ. Cette volte-face d'un haut cadre qui avait fait preuve d'un grand professionnalisme en présentant le rapport financier du club à l'assemblée générale du DHJ sera-t-il le déclic d'une grande lessive au sein du comité. On espère une intervention de qui de droit pour réparer les vices de forme existants et non conformes aux articles de la convention DHJ-OCP.