impliqués dans les incidents de Laâyoune Le ministère de l'Intérieur a infirmé samedi le contenu d'un communiqué d'Amnesty international (AI) reprenant des allégations mensongères sur la torture et des mauvais traitements qu'auraient subis six prévenus impliqués dans des actes de violence et de vandalisme survenus récemment dans la ville de Laâyoune, déplorant le manque d'objectivité de cette organisation qui aurait pu obtenir des éléments d'information auprès des autorités marocaines préalablement à toute prise de position. Dans un communiqué, Amnesty international a repris des allégations prétendant que des violations des droits de l'Homme ont été commis durant le déroulement de la procédure d'enquête préliminaire engagée à l'encontre de six prévenus, dont un mineur, arrêtés en relation avec les actes de violence et de vandalisme qu'a connus récemment la ville de Laâyoune. D'après ce qu'a rapporté le communiqué, les six détenus «ont subi des tortures et des mauvais traitements» durant la période de leur garde à vue, qu' «ils avaient été arrêtés pour leur participation à des actions de protestation» et «signé leurs déclarations sous la pression et la contrainte» . De même le mineur arrêté a prétendu avoir «entendu les cris des autres détenus alors qu'ils subissaient des mauvais traitements». Pour éclairer l'opinion publique nationale, le ministère de l'intérieur affirme que «ce qui est rapporté dans le communiqué précité n'est que pures prétentions et affabulations dénuées de tout fondement». Il tient à cette occasion à préciser que l'arrestation des six mis en cause est «intervenue en raison de leur implication dans les actes de violence et les troubles qu'a connus la ville de Laâyoune ayant fait 119 blessés parmi les éléments des forces publiques, dont cinq atteints grièvement, outre les actes de vandalisme touchant plusieurs biens publics et privés, ce qui contredit à l'évidence les prétentions d'Amnesty International quant aux raisons derrière ces arrestations, à savoir la participation des mis en cause à des mouvements de protestation». Dans un communiqué parvenu à la MAP, le ministère précise également que «l'implication des six mis en cause est confirmée par des enregistrements et des photos établissant leur responsabilité dans les actes de vandalisme et de violence à l'endroit des agents de la force publique, de même que cela est attesté par les armes blanches saisies dans le cadre de cette affaire et qui figurent comme pièces dans la procédure soumise au parquet général compétent». Il fait observer que «les allégations du mineur âgé de 17 ans prétendant avoir subi la torture et des mauvais traitements sont des contre-vérités, du fait que l'intéressé a rencontré le procureur général, deux fois, la première lors de la prolongation de sa garde à vue et une autre lors de sa présentation devant lui, sans qu'il ait pu constater une quelconque trace de torture ou de violence». De surcroît, ajoute la même source, il aurait été fort possible pour le mis en cause ou ses tuteurs de corroborer leurs allégations par des certificats médicaux durant la période où il a été libéré par le juge d'instruction, avant que le parquet général ne fasse recours contre la décision pour poursuivre l'intéressé en état d'arrestation». Le ministère indique que les prétentions de l'intéressé disant avoir «entendu les cris des autres détenus sont une pure affabulation contredite par les faits, ce dernier étant placé dans une aile située à part, loin des lieux où sont mis les adultes en garde à vue, ce qui révèle toute la vacuité et le manque de consistance des prétentions de l'intéressé». De même, explique-t-il, les allégations sur des prétendues pressions et contraintes subies par les détenus sont «dénuées de fondement, au motif que les procès-verbaux d'audition des six personnes sont signés de leur propres mains, avec leur nom et prénom, et jointes aux pièces du dossier, et ce après les déclarations et rapports sur la garde à vue, autant de garanties consacrées par le législateur marocain pour éviter toute signature de procès-verbal sous la contrainte ou la pression». En informant l'opinion publique de ces données, le ministère de Intérieur tient à démentir toutes les allégations contenues dans le communiqué précité et affirme que l'ensemble des mesures procédurales ont été effectuées dans le cadre de la loi, sur instruction du parquet compétent et sous sa supervision continue. De même, il «déplore le manque d'objectivité dont a fait preuve Amnesty International concernant ces prétentions au sujet desquelles elle aurait pu d'ailleurs obtenir les éléments d'information auprès des autorités marocaines, préalablement à toute prise de position ou publication d'un quelconque communiqué».