Ali Salem Tamek et ses amis, en délicatesse avec la justice suite aux troubles de Laâyoune, n'ont pas observé une grève de la faim comme ils l'ont prétendu. Deux détenus Bougarfa Abderrahmane et Homad Hammad ont révélé ce mensonge. Le reportage de 2M a mis fin à une supposée grève de la faim, selon le ministère de la Justice, qui a défrayé la chronique au cours de ces dernières semaines. Tout a commencé lorsque des informations ont commencé à circuler selon lesquelles les personnes arrêtées, suite aux événements survenus à Laâyoune, au mois de mai dernier, ont entamé une grève de la faim depuis le 8 août dernier. Des informations dénudées de tout fondement selon le ministère de la Justice qui avait qualifié auparavant l'observation de cette grève de la faim de pure affabulation. Et c'est le reportage de la deuxième chaîne nationale, diffusée vendredi soir, qui a apporté du nouveau à propos de ce sujet. Homad Hammad et Bougarfa Abderrahmane, deux détenus, ont parlé largement de cette grève de la faim sans savoir que leurs propos ont été filmés. La caméra cachée de 2M a révélé de nouveaux détails. «Le détenu Homad Hammad affirme que Ali Salem Tamek, qui a été transféré à Agadir, et d'autres recevaient la visite de leurs familles, précisant que lors de ces visites, les détenus et leurs parents prenaient des repas ensemble. Les personnes arrêtées suite aux événements de Laâyoune jouissaient de tous leurs droits», relève-t-on dans une information relayée par l'agence MAP citant le reportage de 2M. Et d'ajouter : «Les propos tenus par un autre prisonnier Bougarfa Abderrahmane, condamné à 5 ans de prison pour incitation à la violence, comportent encore plus de contradictions. Tantôt, il déclare à la chaîne que certains détenus ont observé «un mois de grève de la faim», tantôt il affirme que d'autres n'ont suivi «le mouvement» que «pendant une journée !». D'autre part, il dit que «certains parmi ceux qui ont entamé la grève le 8 août ont perdu connaissance et n'ont pu continuer que grâce au sérum»». Il est à rappeler qu'en réaction à ces informations, le ministère de la Justice avait affirmé, au début du mois de septembre, que «Ali Salem Tamek et ses amis, plus d'une trentaine de personnes incarcérées pour leur présumée participation aux actes de vandalisme de Laâyoune, n'observent pas de grève de la faim et leurs allégations dans ce sens sont dénuées de tout fondement». Relayée par un communiqué diffusé par l'agence MAP, la réplique du ministère de la Justice était en fait une réponse à des informations diffusées par la chaîne de télévision qatarie, «Al-Jazeera», sur cette supposée grève de la faim, qualifiée d'ailleurs de fictive par le département de Mohamed Bouzoubaâ. Dans ce sens, ce même département avait affirmé que les détenus dans le cadre des événements de Laâyoune, «étaient en bon état de santé et jouissaient pleinement de tous les droits garantis aux prisonniers par la loi relative aux établissements pénitentiaires». C'est ainsi que le ministère de la Justice a noté que les revendications des prétendus grévistes de la faim n'ont rien à voir avec les conditions de détention, mais sont plutôt d'ordre politique : «un appel au séparatisme et des crimes commis à l'encontre des forces de l'ordre intervenues à Laâyoune pour garantir la sécurité des biens et des personnes».