Dominant puis vainqueur à Casablanca (3-0) contre le Real Bamako, le WAC entamera donc à Mali le match retour avec un large avantage alors que le MAS, battu à domicile (0-2) par le Zamalek, est en mission délicate aux rives du Nil. Le Wydad Casablanca (WAC) et le CODM Meknès disputeront la phase retour des 8è de finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), prévue ce week-end, avec l'objectif affiché de confirmer leur avantage lors de la première manche, le premier ayant battu à domicile les Maliens du Real Bamako (3-0) et le deuxième concédant le nul dans l'antre des Ivoiriens de l'ASEC Mimosas (1-1), tandis que le Moghreb Fès (MAS), engagé en ligue des Champions, aura à se racheter de sa défaite amère à domicile (0-2) face à l'équipe égyptienne du Zamalek. Les Rouges, malgré le résultat confortable réalisé à l'aller, se doivent de s'armer de toute la vigilance requise lors de cette rencontre prévue samedi à Bamako à 16h00, s'ils espèrent continuer leur aventure africaine et obtenir le sésame des quarts de finale, sans pour autant sous-estimer l'adversaire qui a affiché des potentialités techniques et individuelles respectables au match aller. Les hommes du technicien espagnol Benito Floro, sur un nuage après leur victoire lors du 112è derby casablancais devant leur rival éternel du Raja (1-0), assumeront, ainsi, le fardeau de représenter dignement le football national dans cette compétition africaine, devenue une chasse gardée ces deux dernières années des clubs marocains, après les sacres consécutifs du FUS Rabat et du Moghreb Fès. La formation casablancaise, qui a souffert à l'aller de l'absence de certains de ses cadres, bénéficiera du retour, notamment, d'Ayoub Kacimi et, éventuellement, de Youssef Rabeh, Yassine Lekhal et Ahmed Ajeddou, l'occasion pour le coach espagnol d'avoir plus de choix au niveau de tous les compartiments de jeu, lui qui s'est dit “conscient que le match retour ne sera nullement de tout repos”, les Maliens disposant d'assez d'atouts offensifs à même de mettre en danger la cage de Nadir Lemyaghri, vu la force physique de ses joueurs. Après avoir perdu toute chance de jouer pour le titre du championnat professionnel, le club n'a d'autre alternative pour sauver sa saison que de signer un bon parcours en Coupe de la CAF, a-t-il dit. De son côté, le CODM Meknès, auteur d'un nul au goût de la victoire chez la formation ivoirienne de l'ASEC Mimosas (1-1), disputera le match retour à Meknès sous le signe de la victoire et ce, malgré le grand écart entre les deux protagonistes, l'ASEC Mimosas reste l'un des grands clubs africains -vainqueur de la Ligue des Champions en 1998 et demi-finaliste à plusieurs reprises-, tandis que le club de la cité ismaïlienne vient de faire ses premiers balbutiements sur la scène continentale. Les protégés du cadre national Abderrahim Talib, qui, tout en reconnaissant la difficulté de la mission de ses protégés lors du match retour, prévu dimanche (18h00), aura à s'atteler sur la préparation mentale de ses joueurs, dans l'optique de pallier à leur manque d'expérience, si l'on connait la force des joueurs ivoiriens quand ils se produisent loin de leurs bases. « Nous avons les capacités d'aller nous imposer au Maroc », a déclaré de son côté l'entraineur de l'ASEC, Sébastien Desabre, ajoutant : « Il va falloir être très généreux dans l'effort et très solides dans le jeu collectif. Nous sommes très motivés pour faire un résultat là bas ». Autant d'éléments qui laissent ce match indécis et ouvert à tous les pronostics, mais c'est sans compter sur la volonté et l'envie des Meknassis d'aller le plus loin possible dans cette compétition, après avoir assuré leur maintien chez l'élite supérieure et ce, à deux journées de la fin du championnat national de première division (Pro-Elite 1). Quant au Moghreb Fès, seul représentant du football marocain en Ligue des Champions, il devra relever le challenge de surmonter les deux buts concédés à domicile face à l'équipe égyptienne du Zamalek, à l'occasion de son match retour des huitièmes de finale qui se jouera, à huis clos, dans le stade de l'Académie militaire au Caire. Les poulains de Rachid Taoussi sont conscients qu'une large victoire sur le Zamalek demeure la seule option possible pour continuer l'aventure dans les jungles africaines, sachant que les clubs égyptiens sont en chômage technique depuis des mois, suite au drame de Port-Saïd. « Lors du match aller, nous avons commis d'énormes erreurs. Si l'on aurait à rejouer ce match à maintes reprises, on n'aurait pas perdu si bêtement », a confié Taoussi, exhortant ses joueurs à redoubler d'efforts pour retrouver le chemin des filets et faire oublier à leur public leur piètre prestation à Fès. Les Jaune et noire, qui profiteront du retour de leur gardien de but, Anas Zniti, absent des terrains plus de deux mois pour blessure, devront profiter de la programmation de cette rencontre à huis clos, l'occasion de juguler les ardeurs des joueurs égyptiens et de se libérer de toute pression. Le MAS bénéficiera du retour également d'Abdelhadi Halhoul, suspendu lors du match aller, tandis que le Malien Moussa Tigana est suspendu après avoir écopé de deux avertissements. Mehdi Bassel et Abdelmaoula Berraheb, blessés, ne sont pas non plus du voyage pour le Caire.