Bien que difficile à réaliser, l'élection d'une nouvelle Chambre des Conseillers à temps, c'est à dire avant la date butoir correspondant au 2ème vendredi du mois d'Octobre, qui coïncide avec l'ouverture de la session parlementaire d'automne avec ses deux chambres n'est pas impossible, selon nombre de parlementaires. Cette élection est une condition sine qua non pour poursuivre la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution, dont l'agenda doit être respecté, étant donné que la Chambre des Conseillers, régie par la Constitution de 1996, est en fin de mandat. Dans ce cadre, le ministre de la communication, porte parole du gouvernement avait annoncé en mars, la décision du gouvernement d'organiser avant le mois d'octobre prochain les élections des collectivités territoriales, des Chambres professionnelles et des Conseils régionaux dans la perspective d'élire les membres de la Chambre des Conseillers. Selon nombre d'observateurs, le gouvernement actuel a intérêt à respecter son agenda en la matière pour sortir de la période transitoire et d'essai, car les populations s'impatientent de voir les engagements pris par les composantes gouvernementales mis en pratique. Le gouvernement doit faire vite pour "calmer les esprits", "créer de l'emploi" et "lancer ses propres projets" au lieu de se contenter d'achever ceux de l'ancienne équipe gouvernementale", ajoute-ton de même source. Pour la Chambre des Représentants, qui devra adopter mercredi prochain le texte de la loi de finances 2012, il n'y aura pas de répit, étant donné que l'ouverture de la session du Printemps aura lieu le vendredi suivant, avec un ordre du jour surchargé à épuiser en deux mois c'est-à-dire avant la période estivale et le mois de ramadan (juillet et août). Les députés auront à examiner et voter plusieurs projets de lois organiques relatifs à la régionalisation, à la nomination aux postes de responsabilité, au code électoral ainsi qu'une vingtaine de décrets, "contraintes", récemment évoquées par le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser devant une commission parlementaire. Selon lui, aucune date n'a été fixée pour organiser les prochaines élections avant que l'arsenal juridique ne soit prêt. Il faudra suffisamment de temps pour la mise en œuvre du processus de régionalisation et des collectivités territoriales, avait-il affirmé. Ce qui a fait dire à un parlementaire du Mouvement populaire, qu'il est impossible d'organiser cette année les élections en question, qui devront être organisées plutôt l'année prochaine. Dans ce cadre, Me Abdellatif Ouammou, membre de l'Alliance socialiste à la Chambre des Conseillers et également du BP du PPS, avait souligné la nécessité pour le gouvernement de respecter son engagement d'organiser à temps les élections en question. Ce qui a été confirmé par M. Mohamed Ansari, chef du groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalité, qui a indiqué qu'un grand nombre de projets de textes de loi n'ont pas encore été adoptés. Pour Me Ouammou, le gouvernement se doit être plus productif pour dépasser ce nouveau cap et passer à une cadence supérieure en matière d'élaboration et d'adoption des textes nécessaires. Idem pour le parlement qui n'a plus de temps à perdre pour examiner et adopter les textes de loi nécessaires à temps pour permettre au gouvernement de s'acquitter de ses responsabilités, a encore indiqué M. Ansari.