Des relations de bon voisinage. Le Maroc ne cesse de le clamer auprès de l'Algérie. Ainsi S.M le Roi Mohammed VI a réitéré dans son discours adressé à la nation à l'occasion de la fête du trône, son souhait pour la réouverture des frontières entre les deux pays et avoir des relations normales basées sur la franchise et la fraternité. "Les différences de points de vue dans ce conflit (ndlr : conflit sur les provinces sahariennes) ne sauraient justifier la poursuite de la fermeture des frontières". C'est par ces mots que le souverain a voulu faire passer un message clair à Alger lui demandant de faire la part des choses dans la gestions de certaines divergences. Alger mettant comme condition à la réouverture de la frontière la résolution globale des contentieux en suspens, y compris le "conflit du Sahara occidental". Les frontières entre le Maroc et l'Algérie ont été fermées en 1994 suite à un attentat terroriste à Marrakech qui avait visé l'hôtel "Atlas Asni". Le Maroc soupçonnait les groupes terroristes algériens très actifs à l'époque. Rabat avait alors décidé de mettre en place des visas pour les ressortissants algériens en visite au Maroc. Alger, en représailles, avait fermé ses frontières avec le Maroc. Les visas ont été supprimés par le Maroc en 2005 puis par l'Algérie en 2006, mais la frontière est restée fermée. "Cette mesure unilatérale est vécue par les deux peuples comme une sanction collective incompatible avec leurs liens de fraternité historique, les exigences de leur avenir commun et les impératifs de l'intégration maghrébine", a ajouté le souverain. Il a assuré que le Maroc entendait continuer de "prendre des initiatives en toute sincérité et d'être à l'écoute de toutes les bonnes volontés, pour rétablir des relations normales entre le Maroc et l'Algérie, et bâtir un partenariat constructif avec ce pays voisin et frère". "Ce voeu procède de notre attachement fidèle aux liens de bon voisinage qui unissent nos deux peuples frères", a-t-il souligné en précisant toutefois qu'il rejetait "toute tentative visant à imposer le fait accompli ou à porter atteinte à son intégrité territoriale". Allusion au conflit avec le Polisario, soutenu par l'Algérie. :: Lire le texte intégral du discours royal