En Espagne, le rapatriement de 200 Marocains bloqués à Melilla se politise. Le Parti Populaire, première force d'opposition au Parlement, estime que le gouvernement de Pedro Sanchez «n'a pas défendu les intérêts des Espagnols» lors des négociations ayant conduit au lancement de l'opération du retour de 200 Marocains bloqués à Melilla, le vendredi 15 mai, indique le quotidien ABC. Par la voix de la sénatrice Sofía Acedo, et membre de sa direction centrale, le PP reproche à l'exécutif d'avoir raté l'occasion de réclamer aux autorités de Rabat l'ouverture d'un «passage humanitaire» à Beni Nsar permettant le retour des Espagnols qui se trouvent encore au Maroc, particulièrement les habitants de Melilla «qui vivent des situations dramatiques». Plus étrange, la formation de droite a demandé au gouvernement marocain d'accorder à Melilla «une compensation financière pour les frais encourus pour s'occuper de ses citoyens bloquées à Melilla, après la décision du Maroc de fermer unilatéralement ses frontières le 13 mars». Une mesure prise dans le cadre de sa gestion de la pandémie du coronavirus.