Chambre de commerce et la Confédération des entrepreneurs espagnols (CECE) ont exprimé leur refus au sujet de l'abandon de l'exemption de visa pour les Marocains vivant dans la région de Tétouan, autorités par l'Espagne à accéder à Ceuta sans titre de séjour Schengen. A ce titre, ils se sont adressés au gouvernement local de la ville dans un communiqué, cité mardi par Ceuta Actualidad, où ils appellent par ailleurs le gouvernement de la ville autonome à revenir sur le remplacement de la main-d'œuvre étrangère (principalement marocaine) par son homologue espagnole. Les deux décisions décriées figurent en effet parmi une série de mesures, proposées par les autorités de Ceuta en réponse à ce qu'elles estiment comme «crise économique provoquée par le Maroc». Mais de leur côté, les deux organisations professionnelles exigent de «commencer par faire une étude d'impact sur les conséquences» de ces deux initiatives sur l'économie locale. Pour eux, «les acteurs économique concernés doivent être consultés» avant l'application des mesures. Par ailleurs, les structures co-auteures du communiqué «exigent des alternatives de financement spécifiques pour les PME, les travailleurs et les entreprises» touchées par la mise en arrêt des activités commerciales au niveau des zones frontalières. En outre, elles appellent le gouvernement local à mettre en place des actions devant assurer «la vente des marchandises de Ceuta et leur distribution vers n'importe quelle destination». La réaction de la Chambre de commerce et la Confédération des entrepreneurs espagnols (CECE) semble comme un appel à la raison au président du gouvernement de Ceuta, Juan Jesús Vivas (PP). En janvier dernier, celui-ci s'est joint à celui de Melilla, Eduardo de Castro, pour accuser le Maroc «d'isolement et d'étouffement économique» des deux villes. Pour cause, Rabat avait décidé de fermer les frontières économiques avec les deux villes, puis de mettre fin aux activités de contrebande entre celles-ci et les régions limitrophes.