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Nekor et Sijilmassa, les émirats oubliés du Maroc
Publié dans Yabiladi le 13 - 02 - 2020

Les émirats de Nekor et de Sijilmassa font partie intégrante de l'histoire du Maroc. L'émirat de Sijilmassa est connu pour avoir un joué un rôle commercial de première importance à l'échelle internationale. Il fut très enclin au cosmopolitisme.
Il n'y a pas que les dynasties qui ont jalonné l'histoire du Maroc. Le royaume a aussi eu ses émirats, dont deux sont principalement connus : l'émirat de Nekor et celui de Sijilmassa.
L'émirat de Nekor (710-1019) a été fondé par un immigré arabe du nom d'Al-Himyari Mansour ibn Salih au VIIIe siècle, par succession califale. Plus précisément, il s'agirait d'un ancien soldat omeyyade d'origine yéménite himyarite. Géographiquement, il correspond au Rif actuel, avec une capitale à Temsamane, aujourd'hui petite localité située entre Nador et Al Hoceïma, indique le site «Histoire islamique».
Al-Himyari Mansour ibn Sali décide de convertir les tribus locales amazighes à l'islam mais ces dernières, lassées par les restrictions imposées par les dogmes islamiques, le chassent et décident de le remplacer par un certain az-Zaydi, issu de la tribu de Nafza, «avant de changer d'avis et de le rappeler», précise la même source.
La dynastie des Banu Salih régnera sur la région jusqu'en 1019. D'après le site «Histoire islamique», la famille Aït Ghannou du Rif serait aujourd'hui l'unique famille descendante d'Al-Himyari Mansour ibn Salih. «L'émirat de Nekor est aujourd'hui aux yeux des Rifains l'une des organisations politiques indépendantes proprement rifaines avec la république du Rif (1921-1956) qui marquent fortement leur mémoire collective», souligne de son côté l'encyclopédie amazighe Wikimazigh.
Sijilmassa, un rôle commercial d'envergure internationale
Quant à l'émirat de Sijilmassa, il a laissé plus de traces dans l'histoire : il s'agit d'une principauté ayant existé dans la région du Tafilalet entre 758 et 1055. Elle a été fondée par Abou al-Qassim Samgu ben Wassoul al-Miknassi et deviendra le foyer du kharidjisme, troisième branche de l'Islam, à côté du sunnisme, majoritaire, et du chiisme, lit-on sur une autre page du site «Histoire islamique». Une année avant la fondation de l'émirat, en 757, la tribu zénète des Meknassa, d'obédience kharidjite sufrite, fonde Sijilmassa sous l'autorité de ce même Wassoul al-Miknassi. Cette fondation intervient quelques années après la grande révolte amazighe (739-743) menée contre les gouverneurs arabes du Maghreb, eux-mêmes rattachés au califat omeyyade de Damas. Sijilmassa s'impose donc comme la capitale d'un émirat kharijite, d'abord gouvernée par la dynastie des Midrarides pendant deux siècles.
Elle fera ensuite l'objet de conflits entre les Zirides vassaux des Fatimides et les Maghraouides inféodés aux Omeyyades de Cordoue, «du fait de sa situation au débouché des pistes caravanières», indique le même site. Ce sont finalement les Almoravides qui s'en empareront vers 1055, séduits par ses atouts commerciaux et dont l'ouverture sur le monde est saluée par le célèbre explorateur amazigh Ibn Battûta. Ce dernier dira en effet avoir «rencontré des Sijilmassiens au cours de son périple dans la Chine mongole des Yuan».
Les ruines de Sijilmassa. | DR
Sijilmassa comporte pas moins de 600 kasbahs «qui forment autant de quartiers». La principale est celle du palais de l'émir, et abrite également la grande mosquée, un atelier de frappe monétaire et un marché de négociants, dont certains venaient même d'Egypte et d'Irak. Peu à peu, l'émirat de Sijilmassa revêt un rôle commercial important à l'échelle internationale et développe ainsi un goût pour le cosmopolitisme. Séduit par cette diversité, le chef chiite ismaélien Ubayd Allâh al-Mahdîqui y élira domicile, lui qui fuyait les persécutions abbassides au Moyen-Orient.
«La ville sera par la suite occupée directement par les Omeyyades d'Al-Andalus, sous le règne d'Al-Hakam II, qui y établissent des ateliers monétaires produisant les dinars d'or du califat ibérique», précise le site Histoire islamique. Au fil des siècles, Sijilmassa perd de son importance, laissant ainsi la place à Marrakech. Elle sera finalement rasée en 1818 par les tribus de la confédération Aït Atta sous le règne du sultan alaouite Moulay Slimane.


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