Sept entreprises françaises, dont Air France, Accor et Renault sont soupçonnées par le gouvernement de «discrimination à l'embauche» envers des candidatures à consonance maghrébine. C'est ce que rapporte ce vendredi RTL, qui souligne que «ces entreprises n'ont pas manqué de s'indigner et dénoncent la méthode de test utilisée». Outre les trois entreprises citées, il s'agit aussi d'Altran, Arkéma, Rexel et Sopra Steria, soupçonnées par l'exécutif français de «discrimination à l'embauche» après les résultats d'une campagne de testing que le gouvernement avait lui-même lancé. «La façon de procéder des chercheurs était simple. Pour un même poste, il disposait d'un CV avec un nom et un prénom à consonance européenne et un autre à consonance maghrébine», explique RTL. Ainsi, selon cette étude, ces grandes entreprises de l'industrie française ne jouent pas le jeu : «Face aux 232 paires de CV envoyées par les chercheurs, il y a eu 13 réponses pour les candidats à consonance européenne et seulement quatre pour les Maghrébins. Un tel écart ne peut être dû au hasard selon les chercheurs», ajoute-t-on. Et de préciser que les entreprises ont réagi rapidement dans un communiqué commun où elles soulignent «leur profond désaccord et leur indignation» face au manque de rigueur de l'étude.