En février dernier, elle se faisait expulser. Sans papier de son état, elle allait à la police déposer une plainte contre son frère qui la battait. Ce lundi 8 mars, journée de la femme, Nicolas Sarkozy s'est dit "prêt à l'accueillir en France". Un bon moyen de faire la une des journaux alors que sa politique est à l'origine de cette expulsion. Nous vous relations en février dernier, le cas de Najlae Lhimer. La lycéenne de 19 ans avait fui le Maroc pour éviter un mariage forcé, et vivait depuis 2005 en France, chez son frère. Le 20 février, elle s'était rendue à la gendarmerie de Château-Renard (centre) pour porter plainte contre son frère pour maltraitance, mais avait été placée en garde à vue et immédiatement expulsée. L'histoire avait suscité une vive polémique et l'indignation de plusieurs associations mais aussi de l'opposition dans l'Hexagone. Depuis ce 8 mars, il semblerait donc que la jeune fille soit de nouveau autorisée de séjour sur le sol français, suite à un communiqué de l'Elysée. Nicolas Sarkozy, aurait pris selon France 24, « l'engagement personnel de faire revenir en France la jeune Marocaine ». Le président Français recevait à l'occasion du 8 mars, une délégation de 22 femmes représentant des associations de défenses de droits de la Femme. Ladite délégation comptait dans ses rangs Sihem Habchi, présidente de l'association « Ni putes ni soumises ». Elle s'est d'ailleurs exprimée sur la décision prise par le Président français : « je m'en félicite car le retour de Najlae, c'est un message lancé à toutes les femmes qui aujourd'hui peuvent se rendre dans les commissariats, dénoncer les violences qu'elles subissent et porter plainte ». De son côté, la principale intéressée s'est dite surprise de la tournure des évènements, mais n'a pas caché sa satisfaction. Le Figaro nous livre d'ailleurs ses réactions : "Je ne m'attendais absolument pas à cette bonne nouvelle (...) je m'attendais à une réponse du type 'oui, on va voir' (...) Je suis très, très heureuse, aux anges. Je perds les mots et ai encore du mal à réaliser. Merci..." Najlae a eu sa chance, mais faudra-t-il attendre chaque 8 mars pour que la France se souvienne de ces femmes qui se font expulser ?