Le président français Nicolas Sarkozy s'est dit, lundi, "prêt à accueillir en France" une lycéenne marocaine sans papiers, refoulée récemment vers le Maroc, indique un communiqué de la présidence française. Interrogé par des associations féminines "en particulier sur la situation de Mlle Najlae Lhimer", lors d'une réunion à l'occasion du 100ème anniversaire de la Journée internationale des droits de la Femme, "le Président de la République s'est dit prêt à l'accueillir en France, si elle le souhaite", précise le communiqué de l'Elysée. La jeune marocaine qui s'était rendue récemment à la gendarmerie de Château-Renard (centre) pour porter plainte pour maltraitance contre son frère, avait été placée en garde à vue et immédiatement expulsée. Son expulsion a suscité l'émoi des associations de défense des droits des immigrés, en particulier le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui se sont mobilisées pour réclamer son retour, brandissant son statut de lycéenne en cours de scolarisation. Par ailleurs, lors de cette réunion avec les associations membres du collectif "Grande Cause nationale 2010", engagé dans la lutte contre les violences faites aux femmes, M. Sarkozy a "rendu hommage au rôle éminent joué par les associations dans l'information, la prévention et l'accompagnement des femmes victimes de violences et dit toute sa détermination à lutter contre ces exactions", souligne l'Elysée. Il s'est, d'autre part, "réjoui du vote unanime en première lecture à l'Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement, ndlr), le 25 février dernier, avec le soutien du gouvernement, de la proposition de loi renforçant la protection des victimes et la prévention et la répression des violences faites aux femmes". Cette proposition de loi crée notamment "un nouveau délit de violences psychologiques au sein du couple". Cette réunion, à laquelle ont pris part notamment des femmes ministres de l'exécutif français, a "permis de dresser un bilan d'étape des actions engagées par le gouvernement, notamment dans le cadre du plan triennal 2008-2010 de lutte contre les violences faites aux femmes", ajoute le communiqué.